Le Réseau Action Climat "extrêmement inquiet" face à un ministère de la Transition écologique victime "d'un démembrement"

Le collectif d'ONG dénonce notamment le fait que la nouvelle ministre "n'aura plus la main sur les transports" et l'appelle, entre autres, à "taxer les plus aisés".
Article rédigé par franceinfo
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La ministre de le Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, ke 23 septembre 2024. (ALAIN JOCARD / AFP)

Agnès Pannier-Runacher a succédé lundi 23 septembre à Christophe Béchu au ministère de la Transition écologique. Un ministère remanié, avec le portefeuille de l'Énergie, mais sans les portefeuilles des Transports, de la Mer et du Logement. "C'est extrêmement inquiétant", réagit sur franceinfo Anne Bringault, directrice des programmes au Réseau Action Climat. Elle dénonce "un démembrement du ministère", qui privera la ministre "des leviers" pour "régler le problème du climat".

Selon Anne Bringault, ce ministère intégrait les "enjeux environnementaux, mais aussi les secteurs qui sont les plus émetteurs de gaz à effet de serre" depuis 2007. "[Agnès Pannier-Runacher] évoque la mobilité électrique, mais finalement, elle n'aura plus la main sur les transports. De la même manière, sur le logement, elle n'aura plus la main sur la rénovation des bâtiments", expose Anne Bringault. Si la ministre promet "de travailler en bonne intelligence" avec ses collègues, l'association craint un démembrement "qui va durer" et s'inquiète pour l'avenir. "Les prochains ministres ne seront peut-être pas les meilleurs amis du ministre de la transition écologique", suppose Anne Bringault.

"Stopper les coupes budgétaires"

La directrice des programmes au Réseau Action Climat estime tout de même qu'Agnès Pannier-Runacher est "quelqu'un qui écoute et qui a un sens assez pratique des choses." L'association fixe deux priorités à la nouvelle ministre. D'abord, "acter tout de suite la planification écologique" et ensuite "stopper les coupes budgétaires" prévues dans le budget 2025.

L'association réclame des actions rapides pour favoriser la transition écologique. "Si on ne [les] mène pas tout de suite, le coût que l'on aura à payer ensuite sera bien plus élevé", défend Anne Bringault. Pour dégager des recettes pour le nouveau budget, la directrice propose de supprimer les "dépenses néfastes pour le climat" tout en "taxant les plus aisés, qui sont également les plus pollueurs" et les entreprises "les plus polluantes".

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