ONU : cette conférence sur l'eau est "vitale", selon la responsable de la cellule eau du CNRS
Agathe Euzen ne sait pas dire s'il sortira du concret de ces trois jours de conférence internationale, à part vraisemblablement la nomination d'un envoyé spécial de l'ONU sur l'eau douce. Mais la responsable de la cellule eau du CNRS, qui a fait le déplacement à New York, se félicite d'un tel événement. "L'eau, on la rend visible avec cette conférence. Pas complètement, mais ça vient y contribuer. On pose sur la table à l'échelle onusienne, donc ça, c'est extrêmement important. On replace l'eau comme un des enjeux majeurs, au même titre que le climat ou la biodiversité ou les océans".
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L'humanité "vampirique" a "brisé le cycle de l'eau", mettant en danger des milliards de personnes à travers la planète, a dénoncé mercredi 22 mars le secrétaire général des Nations unies à l'ouverture de cette première conférence de l'ONU sur l'eau depuis près d'un demi-siècle. Un rapport conjoint avec l'Unesco publié la veille souligne le "risque imminent d'une crise mondiale de l'eau".
Mettre l'eau à l'agenda politique
Tous les pays et tous les acteurs de l'eau présents à New York sont aussi rendus visibles avec ce rendez-vous. Selon Agathe Euzen, cela doit permettre de mettre l'eau à l'agenda politique et de faire avancer les choses, y compris en France, "pour qu'il y ait une réelle prise en compte de l'ampleur des enjeux et que le plan eau qu'on attend soit à la hauteur des ambitions".
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Un "plan eau" est, en effet, attendu avec impatience depuis les incendies sans précédent de l’été dernier et la sécheresse qui perdure. Les communes redoutent un bis repetita alors que les incendies ont déjà repris. Mais la présentation du texte a une fois de plus été reportée en raison de l'agenda et des remous liés à la réforme des retraites.
Pour Agathe Euzen, Emmanuel Macron aurait dû néanmoins venir à la conférence. "Son rôle politique est absolument essentiel. Il est allé au sommet sur l'océan. Pourquoi ne vient-il pas à un sommet sur l'eau douce ? C'est juste un élément vital", raille-t-elle. D'autant que la situation est très préoccupante, y compris en France, où 80% des nappes phréatiques sont à des niveaux inférieurs à la normale.
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