"Vous employez des pesticides, vous aussi" : le ras-le-bol des paysans rassemblés contre l'agribashing en Haute-Garonne
Les agriculteurs se sont rassemblés dans toute la France à l'appel de la FNSEA contre "l'agribashing", ce mardi.
"France, veux-tu encore de tes paysans ?" Les agriculteurs français posent la question alors qu'ils dénoncent un "agribashing" de plus en plus marqué. Ils ont manifesté dans toute la France à l'appel de la FNSEA mardi 8 octobre. Le rassemblement a provoqué par endroits de gros bouchons en milieu de journée.
A Toulouse, quatre cortèges se sont rejoints ou croisés sur le périphérique. Les plus fortes perturbations ont eu lieu en dehors des heures de pointe mais il ne s'agit que de la première mobilisation, rappellent les organisateurs. Lors de ces opérations escargot les manifestants ont expliqué leur ras-le-bol.
Un avertissement pour le gouvernement
Six tracteurs, des camions de fumier, et quelques voitures ont suffi à mettre la pagaille une bonne partie de la journée autour de Toulouse. C'est une salve d'avertissements pour le gouvernement expliquent les agriculteurs présents, comme Patrick, exploitant à Carbonne sur les coteaux de Toulouse : "Vous en employez des pesticides vous aussi. Quand vous allez chier, vous mettez des pesticides, quand vous chassez des mouches vous mettez des pesticides, quand vous avez un jardin aussi. Si vous ne traitez pas les tomates et les haricots un minimum, il y a des insectes qui s'y mettent. Vous êtes obligés de le faire".
Quand il y a un kilo de marchandise de production française qui n'est pas produit en France, c'est de la merde qui rentre dans l'assiette des Français.
Luc Mesbah, porte-parole de la FDSEA Haute-Garonne
Lors du rassemblement, les manifestants sont revenus sur les conséquences des arrêtés pris par certains maires pour empêcher l'utilisation des pesticides autour des maisons. Luc Mesbah, porte-parole de la FDSEA en Haute-Garonne, assure que cela entraine une baisse de revenu : "Cinq mètres, on pense que ce n'est rien mais c'est 15 000 hectares avec un chiffre d'affaires de 1 000 à 1 200 euros. C'est 18 millions d'euros sur le département".
Après avoir mis un peu de fumier à la station d'épuration de Toulouse, "de l'excrément naturel" précisent les manifestants, les agriculteurs en colère ont décidé de rentrer chez eux, jusqu'à la prochaine fois.
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