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Pesticides : après Langouët, un nouvel arrêté contesté par une préfecture

Le maire de Saint-Éloi-de-Fourques, dans l'Eure, a pris un arrêté qui prévoit une bande de protection entre les routes et les zones cultivées, dans laquelle la pulvérisation de pesticides est interdite.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un agriculteur pulvérise un engrais chimique sur son champ de blé (illustration). (REMY GABALDA / AFP)

Le maire de Saint-Éloi-de-Fourques (Eure), veut limiter la pollution de l'eau par les pesticides et les nitrates. Mais son arrêté est contesté par la préfecture, rapporte France Bleu Normandie vendredi 23 août. Ce cas intervient alors que le maire de Langouët (Ille-et-Vilaine), a comparu jeudi devant le tribunal administratif de Rennes pour avoir interdit par arrêté l'usage de pesticides à moins de 150 mètres des habitations.

"Ce n'est pas un arrêté anti-pesticides ni anti-nitrates, mais un arrêté de protection de la ressource en eau", explique le maire de Saint-Éloi-de-Fourques, Denis Szalkowski. Depuis le 15 juillet dernier, il a pris un arrêté qui prévoit une bande de protection de deux mètres entre les routes et les zones cultivées dans laquelle la pulvérisation de pesticides ou l'épandage de nitrate sont interdits.

Risque de ruissellement des produits phytosanitaires

Cet arrêté doit permettre de "limiter les matières qui polluent la nappe phréatique", poursuit l'élu. Selon lui, les traitements des agriculteurs à la périphérie de leurs champs ruissellent et les produits phytosanitaires se retrouveraient dans les nappes. Denis Szalkowski déplore la disparition des haies ou des fossés pour séparer les champs traités des routes ou des chemins où passent les riverains.

Mais l'arrêté municipal est contesté par la préfecture de l'Eure. Elle a demandé au maire un recours gracieux, qu'il a refusé, en avançant son pouvoir de police sur l'eau. Le dossier doit maintenant être instruit par les services de l'État d'ici le 27 août, puis ce sera au tribunal administratif de Rouen de trancher.

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