La marine marchande, plus polluante que l'avion, cherche à réduire son impact environnemental
A compter du 1er janvier 2020, la limite de la teneur en soufre du fioul lourd sera abaissée, a annoncé l'Organisation maritime internationale (OMI).
Le transport maritime, l'un des secteurs les plus polluants, veut réduire son énorme empreinte carbone en ayant recours à des carburants alternatifs. Toutefois, il rechigne à limiter davantage sa vitesse, piste qui a pourtant prouvé son efficacité. "Le transport maritime va changer parce que nous devons faire face au changement climatique", a assuré Edmund Hughes, membre de l'Organisation maritime internationale (OMI) lors d'une conférence organisée par cette instance issue de l'ONU les 17 et 18 octobre.
Concrètement, le transport maritime représente 2,3% des émissions de CO2, selon l'organisation professionnelle Armateurs de France et 3% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, selon l'Institut supérieur d'économie maritime (Isemar). C'est plus que le transport aérien, pourtant bien plus critiqué.
Une nouvelle règle en vigueur au 1er janvier
En cause, le fioul lourd, à forte teneur en oxydes de soufre et d'azote et en particules fines, qui propulse 60 000 à 90 000 navires, selon le tonnage – dont les gigantesques pétroliers ou porte-conteneurs – qui constituent la flotte commerciale mondiale. "Le transport maritime utilise le pire carburant au monde et c'est le dernier grand secteur à ne pas avoir été réglementé", déplore Faig Abbasov, de l'ONG bruxelloise Transport et Environnement (T&E), interrogé par l'AFP.
A compter du 1er janvier 2020, la limite de la teneur en souffre du fioul lourd sera abaissée de 3,5% à 0,5% en dehors des zones de contrôle des émissions (ECA) et maintenue à 0,1% dans les ECA, a annoncé l'OMI dans un communiqué. "Pour respecter cette règle, la plupart des navires devront faire la transition vers des fuel-oils à très faible teneur en soufre", a précisé l'organisation.
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