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Référendum sur NDDL : une "fausse bonne idée" pour les deux camps

François Hollande a annoncé jeudi soir l'organisation d'un "référendum local" sur le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes "pour que l'on sache exactement ce que veut la population." Une proposition qui ne fait pas l'unanimité.
Article rédigé par franceinfo
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  (Les opposants au projet d'aéroport n'ont pas crié victoire hier soir © maxPPP)

"Ça n'est pas une satisfaction, puisque nous avons dit depuis bien longtemps que c'était une fausse bonnes idée " a réagi Françoise Verchère, porte-parole du Cedpa, le collectif des élus opposés au projet, sur France Info. "Ça paraît une solution démocratique mais, en réalité, c'est une mauvaise idée que d'essayer de sortir d'une impasse et d'une situation compliquée comme celle de Notre-Dame en donnant, soi-disant, la parole au peuple, parce qu'il y a plein de questions qui se posent : 'Quel est le périmètre du referendum ? Quelle est la formulation de la question : pour ou contre un projet ou un choix entre puiser solutions ? Comment est-ce qu'on informe la population? Quels sont les moyens matériels et financiers donnés aux parties présentes?' Tout peut être sujet à manipulation. Nous sommes persuadés qu'il aurait bien mieux valu remettre le dossier à plat d'abord."

"Ça n'est pas une satisfaction, puisque nous avons dit depuis bien longtemps que c'était une fausse bonnes idée" (Françoise Verchère, porte-parole du Cedpa)

André Tameza, porte-parole de l'association Des Ailes pour l'Ouest, qui défend le projet a lui estimé sur France Info que "ce projet est passé au crible de 160 recours et donc de 160 décisions de justice favorables, il a fait tout le parcours réglementaire et technique qui devrait normalement aboutir à l'engagement des travaux. Le chef de l'Etat aurait pu y aller, mais, à partir du moment où il met en place une nouvelle règle du jeu, on la regrette, mais une fois qu'on a dit ça, il faut qu'on y aille. C'est ce qu'on fait. Disons que nous sommes dans la dernière ligne droite, donc on fera ce qu'il faut pour que le choix des habitants de Loire-Atlantique soit favorable à ce projet".

"Disons que nous sommes dans la dernière ligne droite, donc on fera ce qu'il faut pour que le choix des habitants de Loire-Atlantique soit favorable à ce projet" (André Tamezat)

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