SDF : polémique à Perpignan après le retrait de bancs publics
"Cinq ou six bancs" auraient été retirés à Perpignan selon Pierre Parrat, adjoint en charge de l'urbanisme. Assez pour que l'association écologiste Frene 66, une branche de France Nature Environnement, dénonce cette disparition. Pour elle, ces bancs publics ont été supprimés car ils ont favorisé la réunion de SDF dans les rues de Perpignan.
"Il y avait déjà peu de bancs à Perpignan, mais au cours du dernier mois, plusieurs dizaines de places ont été supprimées". (Marc Maillet, président de Frene 66)
Selon le président de l'association, Marc Maillet, avant qu'un banc soit retiré, des habitants s'étaient plaints de voir des sans-abris s'y installer. Lien de causalité évident pour Marc Maillet, qui s'insurge : "Si on ne voit plus les pauvres, cela ne voudra pas dire qu'il n'y a plus de pauvreté" . Pierre Parrat explique quant à lui que les bancs sur les allées Bausil "ont été supprimés car les associations de riverains dénonçaient des nuisances nocturnes" .
De nouveaux "sièges pour culs pointus"
Néanmoins, Pierre Parrat l'affirme : la mairie "remplacera sans doute certains des bancs de quatre places supprimés par des bancs à une place qui n'incitent pas à s'entasser ou à se vautrer" . Un modèle qui n'est pas du goût de Marc Maillet : il dénonce des "sièges pour culs pointus" et une politique de "mercantilisation de l'espace" à Perpignan. "Les bancs publics, c'était sans doute trop subversif, et surtout gratuit" . Le 26 décembre, la mairie d'Angoulême grillageait 9 bancs publics pour déloger des SDF.
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