Un nouveau patrouilleur français va être construit, annonce la ministre Agnès Pannier-Runacher
La ministre de la Transition écologique, de la Mer et de la Pêche, Agnès Pannier-Runacher, annonce vendredi 10 janvier au matin sur "ici Nord" (ex-France Bleu) qu'un nouveau patrouilleur français va être construit pour "garantir la sécurité des Françaises et des Français et protéger nos littoraux de toute forme de danger qui pourrait provenir de la mer".
La ministre est attendue dans la matinée à la Socarenam, chantier naval basé à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), qui a également des sites à Calais, à Etaples ainsi qu'à Dunkerque. Sur ce site, des patrouilleurs français ont déjà été construits et "l'État a décidé de confier au chantier naval de la Socarenam de Boulogne-sur-Mer la construction d'un nouveau patrouilleur pour les Affaires maritimes", poursuit Agnès Pannier-Runacher.
Elle estime que "c'est évidemment une excellente nouvelle pour les 250 salariés de cette entreprise d'excellence et plus largement pour le Boulonnais, puisque c'est du travail, c'est 25 millions d'euros de commandes pour ce territoire". La ministre vante la "fierté", "parce qu'on lui confie un chantier pour bâtir un navire qui n'est pas comme les autres". Ce patrouilleur fera 54 mètres. Ce sera un des plus grands patrouilleurs français des Affaires maritimes. "Il y aura aussi des avancées technologiques", promet la ministre, comme "l'appui d'une voile".
Le chantier naval de la Socarenam a remporté l'appel d'offre lancé le 22 mars 2024 par la Direction générale des Affaires maritimes, de la Pêche et de l'Aquaculture (DGAMPA). Le cabinet d'architecture navale Mauric, situé à Marseille, travaillera conjointement avec le chantier naval, selon un communiqué de presse du ministère, consulté par "ici Nord".
Une construction achevée d'ici 2028
Le patrouilleur sera bas-carbone. "Il aura une propulsion à voile qui n'est pas évidemment principale puisqu'il y aura des moteurs. Mais cette voile permettra d'utiliser et de consommer beaucoup moins de carburant. Et donc on est ici à la pointe de la technologie", se félicite Agnès Pannier-Runacher. Il sera doté d’une coque en acier et d’une superstructure en aluminium, ce qui va permettre de limiter sa consommation énergétique. Sa propulsion sera aussi innovante. Le patrouilleur disposera d'un moteur diesel-électrique, ce qui réduira les émissions de gaz à effet de serre sensiblement entre 0 et 10 nœuds, soit environ 20 km/h.
Le nouveau navire remplacera l'Iris, construit en 1988. Il rejoint une flotte actuellement composée de cinq patrouilleurs dédiés à la surveillance de la navigation maritime, à la police des pêches et de l'environnement marin. Après sa construction, il sera basé à La Rochelle et devrait être terminé fin du deuxième semestre 2027 ou début 2028.
Ce patrouilleur aura "des missions de sauvegarde, d'abord en mer", et "des missions de contrôle et de lutte contre toute forme de trafic ou d'activité illégale. Je pense à la pêche illégale, je pense au narcotrafic. C'est un investissement qui est essentiel pour garantir la sécurité des Françaises et des Français et protéger nos littoraux de toute forme de danger qui pourrait provenir de la mer", conclut la ministre.
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