: Vidéos "Plastique : la grande intox", les cinq extraits de "Cash Investigation" qu'il ne fallait pas rater
Pendant des mois, "Cash Investigation" a enquêté sur le plastique et ses dangers. Franceinfo a compilé les moments forts de l'émission.
Dans nos maisons, au bureau, dans les objets électroménagers, dans les jouets… Le plastique est omniprésent dans notre vie. Le magazine de France 2 "Cash Investigation" a consacré, mardi 11 septembre, son nouveau numéro à cette matière qui nous accompagne au quotidien.
Regardez en replay le numéro de "Cash Investigation" "Plastique : la grande intox"
L'équipe de l'émission a rencontré des scientifiques, des associations, un haut dirigeant d'une multinationale. Les journalistes ont également visité une décharge à ciel ouvert, pour essayer de comprendre quels sont les dangers liés au plastique et comment les grandes firmes tentent de minimiser le problème. Franceinfo revient sur les cinq séquences qu'il ne fallait pas rater dans ce numéro intitulé "Plastique : la grande intox".
Les poissons avalent du plastique
L'enquête de Sandrine Rigaud commence sur une plage d'Hawaï, cet archipel paradisiaque de l'océan Pacifique. Mais là, pas de paysages de carte postale, juste une étendue de sable jonchée de déchets, dont du plastique. En plus d'envahir certaines plages, le plastique peut finir dans le ventre des poissons. Des traces infimes, mais aussi parfois des sacs plastique intacts.
De temps en temps, on trouve des sacs entiers ! Celui-ci était tout chiffonné quand je l’ai trouvé dans l’estomac.
Jessica Perelman, océanographe à l'université d'Hawaïà Cash Investigation
Et on retrouve du plastique dans des poissons qui vivent à une profondeur censée les préserver de la pollution. "Ces poissons vivent jusqu’à 1 400 mètres de profondeur. Et clairement, ils sont en contact avec du plastique... Cela signifie que le plastique est un problème beaucoup plus grave que ce que l’on pensait",affirme Jessica Perelman.
Quand l'asso Vacances propres veut culpabiliser le consommateur
Au cours de l'enquête, l'équipe de "Cash Investigation" a démontré que la tentative de culpabilisation du consommateur est une vieille technique des industriels. La pollution serait de sa faute et non des producteurs des emballages. La journaliste Sandrine Rigaud a rencontré le président de l'association Vacances propres, Jean-François Molle. Ce dernier est un fervent accusateur des consommateurs. Pourquoi ? Parce que cette association est financée par les plus gros vendeurs de plastique de la planète : Danone, Haribo, Nestlé ou encore Coca-Cola. Selon Jean-François Molle, il n'y a aucun conflit d'intérêts. "Ne comptez pas sur moi pour attaquer ceux qui nous ont soutenus depuis des années", lance-t-il.
L'interview improbable sur le quai d'une gare
Elise Lucet a couru, en vain, après Nicolas Sarkozy lors du "Cash Investigation" consacré à l'affaire Sarkozy-Kadhafi. Pour l'enquête sur le plastique, elle a tenté d'interroger Eamonn Bates, secrétaire général de Clean Europe Network, groupe européen engagé dans la lutte contre les déchets sauvages. Mais Eamonn Bates est aussi le lobbyiste européen des fabricants d'emballages. Une curieuse double casquette qui a mis la puce à l'oreille de "Cash Investigation".
Si elle a échoué à interroger Eamonn Bates, Elise Lucet a fait de la marche rapide aux côtés de Gérald Bocken, un de ses proches collaborateurs, avant de l'interviewer sur le quai d'une gare. Selon lui, cette double casquette n'est pas un problème, même quand sa société combat une loi adoptée en France, qui supprimerait l'usage des couverts et gobelets en plastique jetables à partir de 2020.
Le double jeu de Coca-Cola
Coca-Cola, une des plus grandes marques du monde, est aussi un des plus gros producteurs de bouteilles en plastique. En façade, par la voix de son PDG James Quincey, la société affirme vouloir créer un "monde sans déchets" d'ici 2030. Mais en coulisses, sa volonté serait tout autre. Pour faire la lumière sur la politique de la firme d'Atlanta, Elise Lucet a obtenu un entretien avec son vice-président, Michael Goltzman. La journaliste essaie de démontrer le double-jeu de Coca-Cola en s'appuyant sur une note interne du groupe, datant de 2016, qui vise à combattre les normes européennes.
La montagne de bouteilles en plastique usagées en Tanzanie
Au cours de son enquête, "Cash Investigation" a découvert en Tanzanie un centre de tri où les bouteilles en plastique usagées s'amoncellent. Cette montagne de plastique, qui ne cesse de grandir, est gravie chaque jour par des ouvriers portant jusqu'à 70 kg de déchets sur leur tête. Cette poubelle à ciel ouvert est une conséquence du "business parallèle du plastique". Dans ce pays d'Afrique, des gens sont payés pour collecter les déchets en plastique. Ces derniers partaient ensuite pour la Chine. Mais, très récemment, le géant asiatique a décidé de ne plus les importer, alors que les bouteilles en plastique continuent de s'amonceler en Tanzanie. Une situation édifiante.
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