Zone à faibles émissions renforcée à Toulouse : "450 000 personnes verront une amélioration de la qualité de l'air", estime un vice-président de la Métropole
Dans ces zones à faibles émissions, la circulation est limitée pour les véhicules les plus polluants qui sont identifiés par les vignettes Crit'Air 5 et 4. Plusieurs communes comme Marseille, Lyon et Toulouse inaugurent ou étendent jeudi la mise en place de leur ZFE.
François Chollet, le vice-président de Toulouse Métropole chargé de l'Écologie, du Développement durable et de la Transition énergétique, estime jeudi 1er septembre sur franceinfo qu'avec l'extension de la zone à faibles émissions (ZFE) jeudi dans sa métropole, "450 000 personnes verront une amélioration nette de la qualité de l'air" d'ici à 2024. Plusieurs communes comme Marseille, Lyon et Rouen inaugurent ou étendent la mise en place de leur zone à faibles émissions jeudi, visant les véhicules les plus anciens et polluants.
franceinfo : Quels sont les changements dans la métropole de Toulouse aujourd'hui ?
François Chollet : La ZFE est étendue aux camions et fourgonnettes avec une vignette Crit'Air 4. Elle concernait jusqu'à maintenant les Crit'Air 5, les poids-lourds les plus polluants. Les véhicules légers ne seront concernés qu'à partir du 1er janvier 2023. Ce sont 45 000 véhicules qui seront concernés en 2024, lorsque la ZFE sera pleinement en fonction, soit environ 16% du parc roulant.
Nous sommes encore dans une phase pédagogique, avec des contrôles aléatoires. Il est prévu que les contrôles se fassent par lecture de plaques, avec des caméras, à partir de fin 2023 ou début 2024. L'arrêté est pris pour dix ans. Nous avons essayé d'optimiser le périmètre et ses conditions pour avoir le meilleur gain en qualité de l'air et le moindre inconvénient pour les usagers.
Comment accompagner les professionnels notamment, qui n'ont pas tous pu investir dans un nouvel utilitaire ?
C'est une contrainte, donc ça nécessite de l'anticipation. Nous avons fait en sorte que cette ZFE soit progressive dans son application. C'est la raison aussi pour laquelle nous avons anticipé il y a plus de 18 mois des aides pour les particuliers et les professionnels.
Nous avons la possibilité de faire des dérogations transitoires au cas par cas, qui peuvent être justifiées, par exemple pour les véhicules de chantier ou des associations d'utilité publique comme les Restos du Cœur. Il y a des aides au renouvellement de véhicules pour les professionnels, jusqu'à 10 000 euros par véhicule. Ces aides ont un certain succès, elles sont prisées. Et il y a des négociations au cas par cas, de façon à pouvoir minimiser l'impact économique sur ces professionnels, tout en ne dénaturant pas le bénéfice de la ZFE qui est majeur pour la qualité de l'air.
Quels sont les effets attendus de la ZFE ?
Les modélisations prévues nous montrent qu'en 2024, 450 000 personnes sur une agglomération qui en fait 780 000 verront une amélioration nette de la qualité de l'air. C'est tout à fait important. Il existe près de 8 000 personnes à Toulouse qui sont en permanence au-dessus des seuils de toxicité des oxydes d'azote, ce nombre sera réduit.
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