Attentats en Catalogne : à Nîmes, les coureurs de la Vuelta rattrapés par l'actualité et la "terrible nouvelle"
Les attaques terroristes à Barcelone et Cambrils entachent le départ du Tour cycliste espagnol qui doit être donné samedi 19 août à Nîmes dans le Gard.
Ça devait être la grande fête du sport pour tous les coureurs cyclistes et les spectateurs, au départ de la Vuelta samedi 19 août 2017. Mais, après les attentats qui ont ensanglanté l'Espagne jeudi, la Vuelta s'élancera, pour la première fois de France, dans une atmosphère morose.
La plupart des cyclistes et des organisateurs de la course sont à Nîmes (Gard) pour le départ du Tour. Comme l'a constaté France Bleu Gard Lozère dès l'annonce de l'attentat, l'inquiétude s'est faite ressentir. Francisco Martinez, journaliste catalan vit près de Barcelone. Il a pu joindre sa famille, qui est saine et sauve. "Je ne suis malheureusement pas surpris, les terroristes frappent partout dans le monde ; Londres, Paris, cela devait bien finir par arriver en Espagne". Heureusement cette année, la Vuelta ne passe pas à Barcelone.
Tristesse des coureurs espagnols
Au lendemain des attaques en Catalogne, les cyclistes espagnols sont abattus par la nouvelle. Ruben Fernandez de la formation Movistar est très triste après cet attentat. Il a des amis et sa belle-sœur à Barcelone. Ils n'ont pas été touchés par l'attaque mais "c'est terrible, il faut soutenir les familles et les amis qui ont vécu cette tragédie", raconte le sportif.
La course va passer près de Barcelone, c'est terrible
Jacinto Bidarté, membre de l'équipe d'Alberto Contadorà franceinfo
"Un choc pour tout le monde", résume Jacinto Bidarté collaborateur du champion Alberto Contador qui va participer à sa dernière course sur la Vuelta. Il explique aussi que "même si la course commence samedi, pour eux les choses importantes sont ailleurs". Le problème, selon Jacinto Bidarté, c'est qu'"il peut se passer une chose comme ça dans une course cycliste". À nous d'être serein et de ne pas arrêter le sport, conclue-t-il.
1 000 personnes pour assurer la sécurité
Selon un cycliste espagnol, "les premiers jours vont être compliqués mais on va essayer". Même sentiment du côté français, pour Clément Chevrier (FDJ) ; "L'ambiance devrait être morose lors des premiers jours de course, mais tant qu'il a de la vie, il y a de l'espoir".
Si les coureurs veulent garder une attitude positive pendant le Tour; les organisateurs vont, eux, prendre toutes les mesures de sécurité possibles pour que le départ de la course soit une fête. Ensuite, "il y aura 1 000 personnes qui vont s'occuper de la sécurité pendant la Vuelta, entre la police, les CRS et le GIPN", explique l'adjoint à la sécurité à la mairie de Nîmes, Richard Tibérino.
Francisco Martinez, journaliste catalan ne croit pas que le terroristes s'attaqueront à la Vuelta. Pour lui, "le Tour dispose de moyens de sécurité importants, ça devrait aller".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.