Catalogne : Madrid barre la route à une réélection de Carles Puigdemont
Le Conseil des ministres a saisi la Cour constitutionnelle pour annuler une loi qui aurait permis au leader indépendantiste de se présenter.
Nouveau revers pour les indépendantistes catalans. Le gouvernement espagnol est intervenu mercredi 9 mai pour barrer la route à une réélection de l'ex-président indépendantiste de Catalogne Carles Puigdemont à la tête de l'exécutif régional, forçant les séparatistes à présenter un nouveau candidat s'ils veulent enfin former un gouvernement.
Le Conseil des ministres a décidé de saisir la Cour constitutionnelle pour qu'elle annule une loi votée la semaine dernière au Parlement catalan, qui permettrait d'investir en son absence l'ex-président. Celui-ci attend en Allemagne une éventuelle extradition vers l'Espagne, qui veut le juger pour "rébellion". Il risque jusqu'à 25 ans de prison pour l'organisation du référendum du 1er octobre, considéré comme illégal par Madrid.
"Aucun candidat à la présidence de la Généralité ne peut être investi sans être présent au Parlement de Catalogne", a expliqué le porte-parole du gouvernement espagnol. Dès lors que la Cour constitutionnelle, qui avait déjà interdit une investiture en l'absence du candidat, acceptera d'examiner le recours, le texte sera suspendu, a-t-il rappelé.
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