Espagne : après sept ans d'exil, le leader indépendantiste Carles Puigdemont est rentré en Catalogne

L'élu devrait selon toute vraisemblance être arrêté très prochainement, les forces de l'ordre devant se conformer au mandat d'arrêt le visant.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1 min
Le leader indépendantiste catalan Carles Puigdemont, à Barcelone, le 8 août 2024. (MANAURE QUINTERO / AFP)

Ses premiers mots à la foule ? "Vive la Catalogne libre !" Après un exil de sept ans en Belgique et en France, le leader indépendantiste catalan Carles Puigdemont est arrivé à Barcelone jeudi 8 août. Toujours visé par un mandat d'arrêt en Espagne pour son rôle dans la tentative de sécession avortée de 2017, l'homme politique issu du parti Junts per Catalunya n'a pas choisi dette date au hasard. Jeudi, le Parlement catalan doit élire le nouveau président de l'exécutif régional.

A plusieurs reprises, Carles Puigdemont a annoncé son intention de voter lors de ce scrutin, alors que le socialiste Salvador Illa est assuré de l'emporter en vertu de tractations entre les partis. S'il est effectivement élu, ce dernier deviendra le premier président de l'exécutif catalan depuis 2010 à ne pas être issu des rangs d'un parti nationaliste. Devant des milliers de sympathisants, Carles Puigdemont a pris la parole lors d'un rassemblement organisé près du Parlement, sous les acclamations d'une foule qui a scandé "président, président !"

Une arrestation attendue

Malgré une loi d'amnistie négociée par le Premier ministre espagnol, le socialiste Pedro Sanchez, en échange du soutien de Junts per Catalunya à son gouvernement, Carles Puigdemont devrait selon toute vraisemblance être arrêté très prochainement, les forces de l'ordre devant se conformer au mandat d'arrêt le visant. Cette probable arrestation pourrait faire dérailler, ou au moins retarder, le processus d'investiture de Salvador Illa comme nouveau président de la Generalitat. Le secrétaire général de Junts per Catalunya, Jordi Turull, a quant à lui annoncé qu'il demanderait la suspension de la session d'investiture si Carles Puigdemont était emmené par les forces de l'ordre. 

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