: Témoignage "C'est la désolation" : une Française, coincée toute la nuit près de Valence, décrit la violence des inondations en Espagne
Christine Zamarreno se dirigeait mardi 29 octobre vers une station balnéaire près de Valence, avec son mari, quand le couple a été surpris par les violentes inondations qui ont fait des dizaines de morts dans le sud-est de l'Espagne. "J'ai demandé à mon mari d'aller à Ikea, et la soirée a complètement dérapé. Il y a eu une annonce au micro pour dire que le parking était en train d'être inondé", raconte cette Française, mercredi sur franceinfo.
"Mon mari descend, mais au bout de quelques minutes, le magasin a demandé de remonter à la cafétéria qui est à l'étage. J'appelle mon mari, qui me dit que la voiture est en train de dériver. Je me penche vers les escalators, et j'ai vu du courant et toutes les voitures flotter. C'était impressionnant, j'étais en panique totale", poursuit Christine Zamarreno.
Son mari "débout sur la voiture, avec de l'eau jusqu'aux genoux"
La Française, qui n'a plus de nouvelles de son mari, n'a d'autres choix que de rester à l'intérieur du magasin. "On a commencé à sortir des matelas et des couvertures dans la cafétéria, mais je ne pouvais rien avaler. Ils ont équipé les lieux pour la nuit, mais je ne pensais qu'à mon mari. Le téléphone classique ne passait plus, je devais passer par internet", détaille-t-elle.
Puis au bout d'un moment, son mari parvient enfin à la joindre. "Il m'a dit qu'il était debout sur la voiture, avec de l'eau jusqu'aux genoux, en train de tenir un lampadaire. Je lui ai dit de s'accrocher en pensant aux enfants, de ne surtout pas lâcher", dit-elle avec émotion.
"Je n'avais pas de nouvelles jusqu'à trois heures du matin, je ne voulais pas appeler mes enfants. Puis à 3h du matin, on a pu sortir et récupérer huit personnes. Mon mari m'a appelé pour me dire qu'il était sain et sauf dans un autre magasin, 200 m plus loin."
Christine Zamarreno, une Française coincée par les inondations près de Valenceà franceinfo
Après cette grosse frayeur, elle tient à remercier les employés du magasin Ikea. "L'équipe était géniale, ils ont fait une zone avec un médecin pour prendre en charge les rescapés", assure la Française. Christine Zamarreno décrit un parking de centre commercial avec des voitures "à la dérive", de la "boue partout" et des "végétaux". "C'est la désolation, des gens partent à pied alors qu'ils ont de la boue partout. Je ne sais même pas comment je vais pouvoir partir", conclut-elle.
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