Merkel accuse Washington d'espionner son téléphone, Obama dément
"Ce serait un coup sérieux porté à la confiance" mutuelle entre les deux pays pour Berlin, qui réclame l'arrêt immédiat de ces pratiques.
Nouvel accroc diplomatique dans l'affaire de l'espionnage américain. Le gouvernement allemand dit avoir "obtenu des informations affirmant que le téléphone portable de la chancelière pourrait être surveillé par les services américains", a affirmé un porte-parole d'Angela Merkel, mercredi 23 octobre.
La chancelière allemande a pris son téléphone pour appeler Barack Obama. "Elle a clairement affirmé que si de telles pratiques étaient confirmées, elle les désapprouverait catégoriquement et les considérerait comme totalement inacceptables, indique la chancellerie. Entre des amis proches et des pays partenaires comme le sont la République fédérale d'Allemagne et les Etats-Unis depuis des décennies, une telle surveillance d'un chef de gouvernement ne peut exister. Ce serait un coup sérieux porté à la confiance" mutuelle entre les deux pays, ajoute la chancellerie, affirmant que "de telles pratiques devraient cesser immédiatement".
A Washington, le porte-parole de la présidence américaine, Jay Carney, a indiqué que lors de la conversation téléphonique entre les deux dirigeants, le président américain avait "assuré à la chancelière que les Etats-Unis ne surveillent pas et ne surveilleront pas [s]es communications". Les oreilles de la NSA ont dû siffler.
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