Les Etats-Unis refusent de dire s'ils ont espionné Merkel par le passé
Cette déclaration alambiquée de la Maison blanche intervient alors que la chancelière allemande estime que "l'espionnage entre amis, cela ne va pas du tout".
Cette déclaration ne devrait pas calmer la chancelière. Au lendemain des révélations sur le possible espionnage du téléphone d'Angela Merkel par l'agence américaine NSA, la Maison Blanche a refusé jeudi 24 octobre d'indiquer si ses services avaient surveillé la chancelière allemande par le passé. "Les Etats-Unis ne surveillent pas, et ne surveilleront pas les communications de la chancelière", a simplement déclaré un porte-parole.
Depuis Bruxelles, où elle participe au sommet européen qui débute ce soir, Angela Merkel s'est montrée plus directe. "L'espionnage entre amis, cela ne va pas du tout", a déclaré la chancelière allemande à son arrivée dans la capitale belge.
"Nous avons besoin de confiance"
Elle a indiqué l'avoir répété la veille au soir au président américain, Barack Obama, lors d'une conversation téléphonique. "Nous avons besoin de confiance entre partenaires, et cette confiance doit être rétablie", a insisté Angela Merkel. Cette affaire de surveillance "concerne tous les citoyens", a-t-elle ajouté.
"Nous ne pouvons pas accepter de qui que ce soit cet espionnage systématique, et il faudra prendre des mesures", a insisté le Premier ministre belge, Elio du Rupo. Ce dernier a d'ailleurs plaidé pour que le sommet se penche sur les "mesures européennes" à prendre. Mais il a souligné ne pas attendre de décisions des dirigeants européens dans l'immédiat, plutôt une "méthodologie" pour faire face au problème.
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