Allemagne : un blessé grave en marge d'une manifestation anti-réfugiés de Pegida
La tension est montée ce lundi soir dans les rues de Dresde, alors que Pegida rassemblait ses soutiens pour fêter les un an de son mouvement d'extrême-droite. Ils étaient plusieurs milliers mais face à eux les opposants sont aussi venus en nombre. Un membre de Pegida aurait été gravement blessé, il aurait été "roué de coups" affirme la police sur son compte Twitter.
Premier anniversaire de Pegida
Les organisateurs espèrent plusieurs milliers de participants, près de 20.000 personnes étaient présentes à 22h. Il s'agit de marquer le premier anniversaire du mouvement, né dans cette ville autour du rejet des réfugiés. Depuis plusieurs semaines, il mène une campagne intense contre la politique d'accueil d'Angela Merkel. Pancartes hostiles et drapeaux allemands ou hongrois jouxtent les banderoles anti-islam au-dessus du cortège.
Le détournement des symboles de la Seconde Guerre mondiale est devenu l'une des méthodes de propagande favorites des mouvements d'extrême-droite européens. Ainsi ce lundi à Dresde, la police est-elle intervenue pour retirer des cortèges du mouvement Pegida une banderole hostile à Angela Merkel. Elle montrait la chancelière allemande en uniforme nazi, avec le sigle de l'euro à la place de la croix gammée.
"Wir sind das Volk ! " "Nous sommes le peuple"
Face à eux, plusieurs milliers d'adversaires du mouvement, des partis de gauche et des syndicats ont constitué plusieurs cortèges, bien décidés à entraver cet anniversaire. Plusieurs cortèges se sont formés en ville. 4.000 à 5.000 selon des comptages concordants réunis par l'AFP. Ils s'ébranlent en criant "Wir sind das Volk! ", "Nous sommes le peuple ", le slogan de Pegida, lui-même - décidément - détourné du cri des berlinois lors de la chute du mur en 1989.
Entre les deux, d'importantes forces de police tentent d'éviter les affrontements. Des renforts venus de six régions ont été mobilisés. les pouvoirs publics sont de plus en plus inquiets de la radicalisation des mouvements d'extrême-droite après plusieurs attaques de centres de réfugiés ces dernières semaines en Allemagne. Angela Merkel a appelé la population à ne pas rejoindre "ceux qui ont la haine au coeur ".
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