Énergie : l'Allemagne agace ses alliés européens par ses démarches "égoïstes"
La crise de l'énergie touche toute l'Europe depuis le début de l'invasion russe en Ukraine. L'Allemagne a décidé de faire cavalier seul pour négocier ses importations de gaz. Une décision qui passe mal au Conseil européen, jeudi 20 octobre.
Emmanuel Macron a fustigé les prises de position et les décisions d'Olaf Scholz, le chancelier allemand, jeudi 20 octobre. "On a, aujourd'hui, une très large unité entre les pays. Ce n'est pas bon ni pour l'Allemagne, ni pour l'Europe qu'elle s'isole", a déclaré le chef de l'État. Berlin est accusé de bloquer un plafonnement des prix du gaz, pourtant réclamé par une majorité de pays pour faire baisser les prix. Depuis le début de la crise, l'Allemagne joue en solitaire pour préserver son industrie, gourmande en gaz. Le pays s'est tourné seul vers la Norvège, les États-Unis et les pays du Golfe, depuis le début de la guerre en Ukraine.
Olaf Scholz et Emmanuel Macron ont échangé
"L'Allemagne arrive avec sa puissance financière et risque de priver les autres États membres, plus petits, de la capacité d'acheter ce gaz", estime Phuc-Vinh Nguyen, chercheur en énergie à l'institut Jacques Delors. Un autre sujet a irrité l'Europe, le déploiement d'un bouclier tarifaire de 200 milliards d'euros pour protéger ses citoyens et entreprises. Les autres capitales crient à la concurrence déloyale. "Avant de démarrer les discussions à 27, Olaf Scholz et Emmanuel Macron ont échangé seul à seul. À peine une demi-heure d'entretien, insuffisant pour effacer les divergences entre les deux pays", souligne le journaliste Julian Gasparutto, à Bruxelles.
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