"Il est très influent, oui, mais pas sur moi" : des Allemands critiquent l'ingérence d'Elon Musk dans la campagne électorale

Stupeur et incompréhension en Allemagne après les interventions d’Elon Musk dans la campagne électorale. Le milliardaire et conseiller de Donald Trump multiplie les tribunes et les messages sur son réseau social X pour soutenir l’extrême droite, incarnée par le parti AfD outre-Rhin. Dans son allocution pour la nouvelle année, mardi 31 décembre, le chancelier Olaf Scholz dénonce cette ingérence tandis qu'Elon Musk récidive.

Il a encore posté deux messages sur X, le premier pour prédire une victoire de l’AfD et le second pour qualifier le président allemand de "tyran antidémocratique". Des interventions que Vanessa, croisée près de la chancellerie à Berlin, ne comprend pas : "Que cherche-t-il ? Je ne comprends pas quel est son but, c’est très étrange… Pourquoi quelqu’un, qui vit aux États-Unis, donc très loin, insulte-t-il comme ça nos politiciens ? Ils ont leurs propres problèmes là-bas… Pour moi, tout ça n’a aucun sens."

"Il dérive dans une direction que je ne trouve pas bonne."

Thomas, un Allemand originaire de Düsseldorf

à franceinfo

Thomas, de Düsseldorf, est venu passer le réveillon dans la capitale allemande. Il dénonce l'intrusion d'Elon Musk dans la campagne électorale. "Il manipule et influence les électeurs allemands, ce n’est pas une bonne chose qu’il s’en mêle... Et peu importe qu’il ait une usine Tesla en Allemagne, ça n’a rien à voir avec la politique et cela ne lui donne pas le droit de s’impliquer", argumente-t-il.

Pour Uwe, 59 ans, il n'y a qu'une seule solution : ignorer Elon Musk et ses déclarations incendiaires. "Ça m'est complètement égal, dit-elle. Il faut décider par soi-même. Moi, je ne veux pas de l’AfD, je ne veux pas de nazis, donc peu importe ce qu’il peut raconter. Il est très influent, oui, mais pas sur moi." L’ingérence d'Elon Musk fait ce matin encore la une de plusieurs journaux, inquiets de l’influence du multimilliardaire dans la campagne, à moins de deux mois des élections législatives, le 23 février prochain.