L'Allemagne souhaite prolonger ses contrôles aux frontières au-delà du mois de mars

"Environ 1 800 passeurs ont déjà été arrêtés et environ 40 000 personnes ont été refoulées aux frontières", se félicite la ministre de l'Intérieur allemande.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des policiers effectuent des contrôles à la frontière entre la Pologne et l'Allemagne à Francfort-sur-l'Oder, le 17 septembre 2024. (JAAP ARRIENS / NURPHOTO / AFP)

Le gouvernement allemand, qui joue son avenir lors des élections de février 2025, a annoncé lundi 30 décembre vouloir prolonger les contrôles aux frontières du pays au-delà de l'échéance prévue en mars, faisant valoir des succès contre l'immigration illégale. "Environ 1 800 passeurs ont déjà été arrêtés et environ 40 000 personnes ont été refoulées aux frontières", a assuré la ministre de l'Intérieur, Nancy Faeser, au journal Augsburger Allgemeine.

Le nombre d'expulsions a bondi de plus de 50% au cours des deux dernières années. L'Allemagne est le seul pays d'Europe à avoir "expulsé pour la première fois de dangereux criminels vers l'Afghanistan", s'est félicitée la ministre social-démocrate. Concernant le débat actuel sur le renvoi ou non des réfugiés syriens, compte tenu du flou entourant les intentions du nouveau pouvoir, la ministre a estimé que "de nombreux réfugiés pourront rentrer" et y seront accompagnés si "l'espoir de paix en Syrie devient réalité".

Des mesures "strictement exceptionnelles"

En septembre, l'Allemagne avait rétabli pour six mois des contrôles à l'ensemble de ses frontières pour lutter contre l'immigration illégale. La Commission européenne avait alors rappelé que des mesures de ce type "doivent rester strictement exceptionnelles" et plaidé pour qu'elles soient "proportionnées".

En principe, de tels contrôles aux frontières intérieures sont proscrits au sein de l'espace Schengen, mais en cas de menaces pour l'ordre public ou la sécurité, ils sont possibles pour une durée de six mois, avec prolongation pour une durée totale n'excédant pas deux ans. Lundi, Nancy Faeser a estimé que la prolongation serait nécessaire "jusqu'à ce que la protection des frontières extérieures de l'UE soit clairement renforcée".

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