Après le meurtre de la députée britannique Jo Cox, quelle campagne du référendum ?
La vague d'émotion est immense en Grande-Bretagne après le meurtre jeudi de la députée travailliste Jo Cox. Même si le mobile reste flou, cette mort violente d'une élue en plein campagne du référendum prévu le 23 juin sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne provoque une onde de choc. D'autant que le ton entre les deux camps est très vif et parfois violente, comme le témoigne un militant de Littlestone près d'Ashford, dans le sud de l'Angleterre.
Lorsqu’il découvre à la télévision que la députée a succombé à ses blessures, Hugh Riddle, 77 ans, est désemparé, jamais il n’aurait cru cela possible. Militant depuis toujours, il jette toutes ses forces dans le camp du "remain" afin que son pays reste dans l’Union européenne, comme le faisait Jo Cox, la députée travailliste en faveur du maintien, tuée par balles jeudi à Birstall, près de Leeds.
"Je pense que l’agresseur est un déséquilibré, mais quand même, cela en dit beaucoup sur le climat de la campagne, qui a été très violente. On est tellement divisés" juge-t-il.
Le climat est extrêmement pesant, même à Littlestone, le village de Hugh Riddle, dans le sud-est de l’Angleterre, près d'Ashford. "Ce matin quelqu’un est venu vers moi, très en colère, il m’a dit que j’étais un traître parce que je milite pour le maintien et moi je pense que ce sont les partisans du Brexit qui sont des traîtres !" dit Hugh Riddle.
Il ajoute que "ce qui s’est passé est tragique" et il "ne veut vraiment pas que les choses empirent encore davantage." La mort de Jo Cox, qui soulève une immense vague de compassion, pourrait inciter de nombreux britanniques à rejoindre le camp des anti-Brexit.
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