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Attentats de 2016 à Bruxelles : Salah Abdeslam dénonce un procès "inéquitable" et refuse de comparaître

Le terroriste, condamné en France à la perpétuité incompressible, s'est plaint des box vitrés dans lesquels les accusés comparaissent.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des policiers patrouillent dans le tribunal de Bruxelles (Belgique), le 12 septembre 2022. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

Salah Abdeslam, condamné à la perpétuité incompressible en France pour les attentats du 13 novembre 2015, a refusé lundi 12 septembre de comparaître à Bruxelles au procès des attaques commises en mars 2016 dans la capitale belge par la même cellule terroriste. Le jihadiste français, qui est l'un des dix accusés au procès, a été extrait de sa cellule alors qu'il ne prévoyait pas de comparaître à cette audience procédurale, selon ses avocats.

Quelques minutes après l'ouverture de l'audience, vers 9h30, il a souhaité quitter le box. "La manière dont vous nous traitez, c'est inéquitable", a-t-il dénoncé à l'adresse de la présidente. Il faisait allusion aux conditions de comparution dans des box individuels fermés et vitrés, comparés à des "cages" par les avocats de la défense, et limitant les possibilités de communiquer selon eux. Plusieurs avocats comptaient lundi en demander la "démolition".

"On est comme des chiens ici"

Plusieurs des neuf accusés – un dixième, présumé mort, est jugé par défaut – ont également critiqué ces box. "On est comme des chiens ici", a tonné le Tunisien Sofien Ayari, complice de la fuite d'Abdeslam, en frappant du poing la vitre. Alors qu'il avait intialement exprimé le souhait de rester, Salah Abdeslam a changé d'avis en constatant que Mohamed Abrini, Sofien Ayari et d'autres coaccusés se faisaient escorter hors de leur box.

Au matin du 22 mars 2016, deux jihadistes s'étaient fait exploser à l'aéroport international de Bruxelles-Zaventem, et un troisième une grosse heure plus tard dans le métro de la capitale européenne. Bilan : 32 morts et plus de 340 blessés. Les débats ne doivent s'ouvrir qu'en octobre. Mais une audience préliminaire devait régler lundi divers points de procédure, et notamment fixer l'ordre de passage des témoins qui se succéderont à la barre, a priori jusqu'à juin 2023.

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