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Autriche : à bout de souffle, des milliers de migrants retrouvent l'espoir

Les migrants quittent la Hongrie par milliers, certains en car, d'autres à pied. Environ 6500 d'entre eux sont arrivés en Autriche ce samedi quand l'Allemagne en attend près de 10.000. La plupart sont Syriens et ils sont épuisés, mais heureux. C'est ce qu'a pu constater notre envoyée spéciale Mathilde Lemaire qui, partie de Budapest, se trouvait cet après-midi à la frontière austro-hongroise.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (A Nickelsdorf, à la frontière austro-hongroise, des centaines de réfugiés retrouvaient samedi l'espoir malgré fatigue © Radio France / Mathilde Lemaire)
Mathilde Lemaire, envoyée spéciale de France info se trouvait à la frontières austro-hongroise cet après-midi. Avec Jean-Marie Porcher aux moyens techniques. Elle répondait en direct à Jérôme Cadet

Cela faisait cinq jours, dix pour certains, qu'ils étaient bloqués à Budapest, usés. Des milliers de réfugiés, dont beaucoup fuient la guerre civile en Syrie, ont pris la route vendredi soir à pied le long de l'autoroute avant d'être rattrapés au bout de 20, parfois 30 kilomètres, par des bus urbains de la ville de Budapest qui les ont escortés jusqu'à la frontière avec l'Autriche.

En début d'après-midi, 6.500 d'entre eux étaient arrivés en Autriche. Encadrés par la Croix Rouge et par la police autrichienne qui se fait aider d'interprètes arabophones et qui distribue des ballons aux enfants, ces réfugiés montent maintenant dans des trains à la petite gare de Nickelsdorf, direction l'Allemagne pour certains. La police allemande, qui table sur 10.000 arrivées dans la journée, a indiqué qu'un premier train spécial en provenance d'Autriche était entré en gare de Munich avec 450 passagers.

La Hongrie n'affrète plus de bus

A Budapest, quelques 500 autres réfugiés, peut-être plus, sont eux arrivés à la gare principale et une nouvelle marche s'est mise en route pour rejoindre la frontière, éloignée de 175 kilomètres. C'est au minimum six jours de marche.

Si l'Autriche et l'Allemagne ont en effet ouvert leurs frontières samedi pour accueillir ces migrants, peu d’espoir toutefois que des bus hongrois ne les acheminent cette fois. Le chef de la police hongroise a déclaré samedi que la Hongrie n'affréterait plus de bus pour transférer les migrants à la frontière avec l'Autriche, soulignant que le transport de milliers de migrants effectué dans la nuit et samedi matin, serait une "initiative unique".

 

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