Belgique : le bourgmestre de Bruxelles démissionne après un scandale financier
Ce socialiste à la tête de la capitale belge est critiqué pour s'être fait généreusement rémunérer lorsqu'il était membre du comité de gestion du Samu social.
Emporté par la polémique. Le bourgmestre socialiste de Bruxelles, Yvan Mayeur, a convoqué sa majorité, jeudi 8 juin au soir, pour lui présenter sa démission. Un membre de son cabinet l'a annoncé à l'AFP. Le "maire" de la capitale belge était critiqué pour s'être fait généreusement rémunérer, lorsqu'il était membre du comité de gestion du Samu social.
"Je suis assistant social, je ne suis pas dans la charité"
Le scandale a éclaté lorsque qu'un député régional d'opposition a révélé que l'association d'aide aux sans-abri consacrait plus de 60 000 euros par an à la rémunération de ses administrateurs. Selon la télévision publique RTBF, Yvan Mayeur a perçu 18 900 euros bruts en 2015 et 16 800 euros en 2016 en tant que membre du bureau du Samu social, dont il a démissionné début 2017.
"Je suis assistant social, je ne suis pas dans la charité mais dans un travail professionnel. Est-ce que ça mérite une indemnité ? Je pense que oui. Je percevais en net, avec les ponctions en fiscalité, 700 euros par mois", s'est justifié Yvan Mayeur, jeudi, dans une interview au quotidien belge Le Soir. "Il y avait et il y a toujours une justification liée à la masse de tâches accomplies", a-t-il ajouté.
Le PS belge empêtré dans une affaire d'emplois fictifs
Confronté à une crise de confiance, le bourgmestre bruxellois s'est abstenu de répondre aux questions lors d'un conseil municipal houleux, mardi soir. Yvan Mayeur a laissé s'exprimer l'une de ses alliées, l'ex-présidente du Samu social et actuelle présidente du Centre public d'action sociale (CPAS) de Bruxelles, Pascale Peraïta. Mais cette dernière est aussi visée par les révélations. Elle a touché 18 900 euros bruts en 2015 et 17 080 euros en 2016, selon la RTBF, et a quitté en pleine tourmente la tête du Samu social la semaine dernière.
A un an et demi des élections municipales d'octobre 2018, cette affaire déstabilise un peu plus le Parti socialiste, empêtré depuis des mois dans une affaire en Wallonie, où des élus socialistes sont soupçonnés d'avoir bénéficié d'emplois fictifs.
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