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Italie : Silvio Berlusconi "renoue" avec Vladimir Poutine et gêne la coalition de Giorgia Meloni

Les confidences du chef de file de Forza Italia ont provoqué un malaise dans la coalition formée avec la Ligue de Matteo Salvini et Fratelli d'Italia de Georgia Meloni, future présidente du Conseil.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le président russe, Vladimir Poutine, et l'ancien président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, à Rome (Italie), le 4 juillet 2019. (ALEXEI DRUZHININ / AP / SIPA)

Les déclarations de Silvio Berlusconi ne sont pas passées inaperçues mercredi 19 octobre. Le chef de file du parti Forza Italia a affirmé avoir "renoué" le lien avec Vladimir Poutine. "Pour mon anniversaire, (Vladimir) Poutine m'a envoyé 20 bouteilles de vodka et une très gentille lettre (...) Il m'a dit que j'étais le premier de ses cinq vrais amis", a assuré l'ancien Premier ministre, qui a fêté ses 86 ans le 29 septembre.

Ces propos ont fuité mardi soir et son entourage a d'abord démenti mais un enregistrement audio a ensuite été diffusé, provoquant la stupéfaction de Giorgia Meloni, future présidente du Conseil italien qui s'emploie à former un gouvernement avec ses alliés, Forza Italia de Silvio Berlusconi et la Ligue de Matteo Salvini. Les déclarations de Silvio Berlusconi pourraient fragiliser Antonio Tajani, un de ses proches, pro-européen, pressenti pour les Affaires étrangères.

Silvio Berlusconi "très, très, très préoccupé" par la guerre en Ukraine

S'agissant de la guerre en Ukraine, l'ancien président du Conseil a précisé ne pas pouvoir exprimer son opinion personnelle "parce que si cela arrive aux oreilles de la presse ce sera une catastrophe, mais je suis très, très, très préoccupé". En toute hâte, Forza Italia a publié un communiqué pour clarifier la position du parti et de Berlusconi vis-à-vis de la Russie et de l'Ukraine, "en ligne avec celle de l'Europe et des Etats-Unis".

"Berlusconi en roue libre", "Berlusconi sans frein", et même, pour la Repubblica"Meloni otage des pro-Russes" : la presse italienne s'est fait dans la foulée un large écho de ses confidences. "Ce n'est pas du folklore, ce ne sont pas des blagues. La nouvelle majorité engage un changement de trajectoire de l'Italie vers une position de plus en plus ambiguë envers la Russie", a de son côté dénoncé Enrico Letta, patron du Parti démocrate, sur Twitter.

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