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Bruxelles-Hal-Vilvorde : les Belges tournent la page d'une vieille dispute entre Flamands et Wallons

Le Parlement belge a adopté à une large majorité le projet de loi "scindant" l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde, dit "BHV". Ce vote marque la fin d'une controverse vieille de 50 ans entre Flamands et Wallons.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Le vote s'est conclu sur une salve d'applaudissements nourris. Il faut dire qu'il met fin à près de 50 années de querelles entre Flamands et Wallons, autour de cet arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde, dit "BHV", considéré comme le dernier vestige de la Belgique bilingue.

Depuis des décennies, les formations politiques flamandes réclamaient une séparation entre la capitale belge, majoritairement francophone, et l'entité Hal-Vilvorde, située en Flandre néerlandophone mais où vit une importante minorité francophone. La réforme du statut de cet arrondissement avait été actée en septembre 2011, ouvrant la voie à la fin de la crise politique de plus de 500 jours qui paralysait la Belgique depuis juin 2010 et faisait craindre son éclatement. Dix mois après, son adoption (à une large majorité : 106 voix contre 42) marque la fin du processus législatif.

"La pacification, mais pour combien de temps ?"

"Nous avons réussi ! BHV est scindé. C'était le plus gros obstacle ces dernières années entre les Flamands et les francophones. Ensemble, nous changeons la Belgique ", s'est exclamé le Premier ministre Elio Di Rupo. Mais tous ne sont pas aussi enthousiastes. Certains craignent la complexité d'appliquer la loi sur le terrain. "La pacification, mais pour combien de temps ? " s'interroge le quotidien flamand De Standaard. Le principal parti néerlandophone, la Nouvelle Alliance flamande (N-VA, opposition) a voté contre le texte et juge qu'il fait "trop de concessions aux francophones ". Des débats particulièrement ardus s'annoncent sur la suite des réformes institutionnelles et budgétaires prévues dans l'accord de gouvernement conclu entre les six partis de gauche, du centre et de droite de la coalition au pouvoir. 

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