Calais : vers une meilleure coopération entre policiers français et britanniques
Quelles solutions pour Calais ? Le nombre de candidats au départ n'a jamais été aussi grand, les migrants sont prêts à tout pour passer en Angleterre et la situation devient ingérable notamment pour les forces de l'ordre sur place. On recense toutes les nuits des centaines de tentatives d'intrusion sous le tunnel sous la Manche.
Ce jeudi, Bernard Cazeneuve le ministre de l'Intérieur et son homologue britannique Theresa May vont signer une nouvelle convention. Les Anglais devraient donner plus d'argent et un gros point noir devrait être amélioré : la coopération entre les policiers-enquêteurs qui traquent les filières d'immigration clandestine.
La collaboration fonctionne pour l’instant très mal alors que c'est une priorité. Car les réseaux de passeurs travaillent des deux côtés de la Manche. La semaine dernière par exemple, un réseau albanais est tombé. Le père était en Albanie pour recruter des candidats, un des fils gérait le passage à Calais tandis que son frère était en Angleterre pour recruter les chauffeurs véreux. On voit l'importance d'échanger.
L’importance d’échanger
Aujourd’hui, les policiers français ont du mal à avoir des informations ou alors c'est beaucoup trop long. En Angleterre, il y a trois services de police qui sont compétents dans ce domaine : la police locale, les services de renseignements et la police de l'immigration. Non seulement l'information circule mal mais il y a de la concurrence. Les Français ne savent pas toujours à qui s'adresser.
Mais Paris est aussi fautif. Il y a deux ans encore il y avait un agent de liaison français installé à Folkestone, à la sortie du tunnel, et il était bilingue. C'est lui qui permettait de mettre de l'huile dans les rouages. Depuis que son poste a été supprimé, on ne se parle plus assez ou on se comprend de plus en plus mal entre Français et Anglais.
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