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Donald Tusk, Premier ministre issu de la droite libérale, peut désormais reconduire sa coalition au gouvernement.

C'est une première depuis la chute du régime communiste. La plate-forme civique (PO) a remporté 37,5% des voix. Soixante-quatre pourcent des Polonais ont voté.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Donald Tusk exprime sa joie : il reconduira sa coalition au gouvernement, du jamais vu depuis la chute du communisme. (JANEK SKARZYNSKI / AFP)

C'est une première depuis la chute du régime communiste. La plate-forme civique (PO) a remporté 37,5% des voix. Soixante-quatre pourcent des Polonais ont voté.

FTV"Je veux remercier tous ceux qui ont voté pour nous et ceux qui ne l'ont pas fait car nous aurons ensemble la responsabilité de diriger la Pologne pour quatre années supplémentaires", a dit Donald Tusk.

Le chef de l'opposition, Jaroslaw Kaczynski, a quant à lui reconnu la défaite de son parti conservateur, Droit et Justice (PiS). Le dirigeant du Parti populaire (PSL, agrarien), qui gouverne avec la PO, a dit qu'une reconduction de la coalition était "possible". Après le décompte de 64% des votes, le parti de Donald Tusk recueille 37,5% des voix et le PSL 9,5%. D'après ces résultats de la commission électorale, les deux partis obtiendraient 233 sièges à la Diète, la chambre basse du Parlement qui en compte 450, ce qui leur permettrait d'obtenir une courte majorité.

Le parti libertaire et anticlérical formé par Janusz Palikot, homme d'affaires florissant et ancien député de la Plate-forme civique, aurait obtenu 10,1% des voix. Ce parti défend l'interruption volontaire de grossesse et les droits des homosexuels et conteste la place de l'enseignement religieux à l'école.

C'est la première fois qu'une coalition au pouvoir est reconduite en Pologne depuis le retour de la démocratie en 1989, souligne Jacek Raciborski, chercheur en sciences politiques à l'université de Varsovie. "Cela montre que la démocratie se consolide en Pologne", a-t-il dit.

La reconduction de la coalition actuelle devrait permettre la poursuite des réformes économiques, au moment où les agences de notation parlent d'une possible dégradation de la "signature" polonaise sur les marchés du crédit si le futur gouvernement ne s'attelle pas rapidement à réduire le déficit budgétaire (attendu cette année à 5,6% du produit intérieur brut).

En 2010, la croissance s'est élevée à 3,8% et le gouvernement sortant fonde sur une hypothèse de croissance de 4% son projet de budget 2012, dont l'adoption dépendra de l'issue des législatives.
Le chef de file de la PO milite aussi pour une entrée de la Pologne dans la zone euro lorsque cette dernière sera sortie de sa crise de la dette. Ce succès de Donald Tusk devrait être salué par les marchés financiers qui se félicitent de la relative stabilité économique et politique de la Pologne depuis quatre ans.
Cette victoire met également un terme à quatre défaites de rang de partis au pouvoir au sein des pays de l'Union européenne, au Portugal, en Lettonie, au Danemark et en Irlande.

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