Économie : le salaire minimum européen, une mesure difficile à mettre en place ?
Sur le plateau du 23 heures de Franceinfo mardi 7 décembre, Christophe Ramaux, économiste, enseignant à La Sorbonne et membre des "Économistes atterrés", et Etienne Lefebvre, rédacteur en chef France et international du journal Les Échos, débattent sur la possible instauration d’un salaire minimum européen.
La question du salaire minimum européen fait débat au sein de l’Union européenne. Une mesure difficile à mettre en place selon Christophe Ramaux, économiste, enseignant à La Sorbonne et membre des "Économistes atterrés". "On a des inégalités de développement qui sont telles dans l’Union européenne, entre la Bulgarie d’un côté et la France, l’Allemagne, les pays nordiques, qu’on ne peut pas avoir un salaire minimum européen. S’il y en avait un, il serait nécessairement très bas", explique-t-il.
"Ce qu’il faut viser, c’est une part du salaire médian"
Rédacteur en chef France et international du journal Les Échos, Etienne Lefebvre estime que "ce qu’il faut viser, c’est non pas 1 000 euros ici ou 1 500 euros là. Ce qu’il faut viser, c’est une part du salaire médian". "La France est plutôt bien placée là-dessus puisque le salaire minimum, il est équivalent à 61% du salaire médian. Le salaire médian, il y a 50% des salariés qui sont au-dessus, 50% des salariés qui sont en-dessous. Dans d’autres pays comme le Royaume-Uni, l’Espagne, l’Allemagne, on est en dessous mais c’est en train de monter et l’Europe fixe un objectif : c’est d’aller vers cette barre des 60%. Et ça, ça a du sens puisqu’on prend en compte les diverses économies", souligne-t-il.
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