Emile Bouétard, le premier mort du D-Day
Emile Bouétard fait partie de ces héros prêts à donner leur vie pour la liberté. Pendant l’occupation allemande, ce breton natif des Côtes d’Armor se réfugie en Angleterre pour intégrer le Special Air Service. Malgré une blessure au cours de son entraînement, cet homme de 29 ans parvient, grâce à sa détermination, à rester dans sa section.
Dans la nuit qui précède le D-Day, il est parachuté dans le sud de la Bretagne, à Plumélec, accompagné d’une petite unité de la France Libre et de militaires britanniques. Ils sont en fait à plus de 240km de la plage du Débarquement la plus proche. Leur mission : larguer et protéger trois radios censés brouiller la logistique allemande, qui disposait une réserve de 150.000 soldats dans la région. L’opération était extrêmement risquée, vu la très forte concentration des troupes ennemies.
A peine au sol, le commando est repéré par une sentinelle allemande. Les forces nazies sont en large supériorité numérique. Les neuf soldats alliés se retrouvent face à une centaine de cosaques, des troupes supplétives de l'armée allemande.
Alors que sa mission consistait à protéger les opérateurs radios,Le caporal Bouétard parvient à jeter toutes ses grenades.
Le caporal Bouétard est finalement touché d’une balle à l’épaule et d’une autre à la cuisse, il est achevé par l’ennemi une fois les radios pris, conformément aux ordres d’Hitler.
Le caporal Emile Bouétard, premier mort du D-Day, n’avait pratiquement aucune chance de survivre à sa mission. Il a néanmoins sauté pour libérer la France.
Une gerbe de fleurs a été déposée par Jean-Yves Le Drian, ministre de la défense sur la stèle qui lui est dédiée à Plumélec.
Les forces spéciales, notamment le Régiment Parachutiste d’infanterie de marine, lui ont rendu hommage ce 6 juin 2014. Sa philosophie est devenue la devise du 1er RPima «who dares, wins» (qui ose, gagne).
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