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Europe : l'UKIP aura son groupe au Parlement, le FN cherche toujours

Le parti eurosceptique britannique est parvenu à fédérer des députés européens de sept nationalités. Ironie de l'historie, c'est l'ex-FN Joëlle Bergeron qui lui donne la possibilité de constituer un groupe. Le Front national, lui, est en bonne voie.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
  (Nigel Farage, le chef de file de l'UKIP, reformera un groupe au Parlement © European Union)

L'UKIP a réussi ; le FN cherche toujours... Et le temps presse : pour constituer un groupe parlementaire dans le futur Parlement européen, les députés ont jusqu'à mardi prochain pour se mettre d'accord. D'où l'importance de l'annonce faite hier par le Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni (UKIP) de Nigel Farage : le groupe "Europe de la liberté et de la démocratie", qui existait déjà lors de la dernière mandature, comportera dans le nouveau Parlement 48 députés.

Pour constituer un groupe, il faut au moins 25 députés, venus de sept pays différents. Et c'est cette dernière condition qui est la plus difficile à remplir. Aux 24 eurodéputés de UKIP s'ajouteront les 17 du Mouvement 5 étoiles de l'Italien Beppe Grillo, le Lituanien Ordre et justice, les Démocrates suédois, ainsi qu'un élu tchèque, un Letton... et une Française.

Pas n'importe quelle Française d'ailleurs : Joëlle Bergeron, élue sur une liste Front national dans le grand Ouest. Et qui a été sommée par les instances du parti de démissionner, parce qu'elle avait pris position pour le droit de vote des immigrés aux élections locales. Non seulement Joëlle Bergeron a refusé de démissionner, mais elle a rejoint le frère ennemi...

Le FN en bonne voie

Du côté du Front national, après quelques sueurs froides, dues notamment aux déclaration du patriarche - qui lui ont notamment coûté le ralliement des Démocrates suédois - on semble en bonne voie de constituer, aussi, un groupe.

Le parti a le nombre d'élus requis, mais pas le nombre de pays. Il lui manque encore deux alliés. Marine Le Pen a déjà passé une alliance avec le Parti pour la liberté, du Néerlandais Geert Wilders, le FPÖ autrichien, le Vlams Belang belge et la Ligue du Nord italienne. Les élus du KNP polonais et du VMRO bulgare devraient suivre sous peu. Si ces rallliements sont confirmés, Marie Le Pen sera à la tête du 8e groupe, avec 43 élus.

Constituer un groupe, l'enjeu est d'importance : outre une plus grande visibiilté, des présidences de commissions ou de sous-commission, c'est l'assurance de recevoir 20 à 30 millions d'euros de subventions au cours des cinq prochaines années...

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