Marine Le Pen tente de trouver des alliés à Bruxelles
Sur le papier c’est possible pour Marine Le Pen mais ce ne sera pas facile. Pour former un groupe, il faut rassembler au moins 25 élus de 7 pays différents. A cette condition seulement, vous pouvez obtenir des bureaux, des collaborateurs, des financements (3 millions d’euros minimum par an), mais surtout des postes clés au Parlement et un vrai pouvoir de négociation. L'un de vos membres peut par exemple devenir le rapporteur d'un texte, ce qui n'est pas possible quand l'on est un non-inscrit.
Alors Marine Le Pen connaît déjà certains de ses alliés. Cela fait plusieurs mois qu’elle s’est entendue avec les Néerlandais du Parti de la Liberté, et les nationalistes autrichiens du FPO. Le Vlaams Belang belge et les démocrates suédois devraient aux aussi se laisser convaincre.
Le ralliement des indépendantistes italiens
Ce qui va poser problème, en revanche c’est le ralliement des indépendantistes italiens. Dans le parlement sortant, la Ligue du Nord siégeait avec le Ukip britannique. Or aujourd’hui, ce même Ukip refuse de s’associer au Front national parce qu’il le juge antisémite. Mais surtout parce que son chef de file, Nigel Farage, veut lui aussi diriger le groupe europhobe du Parlement. En position de force avec 23 députés, un de moins seulement que le FN, lui aussi négocie ses alliances pour ne pas laisser le leadership à Marine Le Pen.
Et pour corser encore un peu plus les choses, les élus ne sont pas tenus de s’affilier à un groupe en bloc : ils peuvent tout à fait, de manière individuelle et sans être sanctionné par leur parti choisir de rejoindre un autre groupe que celui choisi par leur état-major, et cela en cours même de mandat.
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