Crise politique en Géorgie : des milliers de manifestants pro-européens à Tbilissi pour le cinquième soir consécutif

Les Géorgiens mécontents dénoncent la décision des autorités de suspendre les ambitions d'intégration du pays au sein de l'Union européenne.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Des policiers visés par des tirs de feux d'artifice d'une manifestation pro-européenne et anti-gouvernement à Tbilissi, en Géorgie, le 2 décembre 2024. (GIORGI ARJEVANIDZE / AFP)

Des milliers de manifestants se sont rassemblés à Tbilissi, capitale de la Géorgie, lundi 2 décembre, pour le cinquième soir consécutif, a constaté un journaliste de l'AFP. Depuis jeudi, des soutiens de l'opposition protestent contre la décision gouvernementale de reporter les discussions sur l'adhésion de la Géorgie à l'Union européenne à 2028, cinq ans après l'obtention du statut de candidat.

Les manifestants agitent des drapeaux européens et géorgiens devant le Parlement, épicentre du mouvement de contestation dans ce pays du Caucase. Ils sont encadrés par un important dispositif policier, les rassemblements des jours précédents ayant été émaillés de heurts entre forces de l'ordre et opposants.

Ce mouvement a lieu alors que l'autorité du Rêve géorgien, le parti au pouvoir, est très contestée par l'opposition, qui l'accuse d'avoir "volé" les élections législatives du 26 octobre et demande un nouveau scrutin.

Des heurts lors de la mobilisation de dimanche

Le Premier ministre Irakli Khobadidzé a assuré que son gouvernement ferait le "maximum d'efforts" pour intégrer l'Union européenne. "Pas de négociations" avec l'opposition, a-t-il en revanche tranché. 

Lundi matin, la présidente pro-occidentale, Salomé Zourabichvili, en rupture avec le gouvernement mais aux pouvoirs très limités, avait estimé que la mobilisation ne faiblissait pas. "Encore une nuit impressionnante au cours de laquelle les Géorgiens ont défendu fermement leur Constitution et leur choix européen", a-t-elle écrit sur X.

Dimanche, la situation s'était tendue dans la soirée autour du Parlement. Des manifestants ont lancé des feux d'artifices dans le bâtiment et sur les forces de l'ordre, qui ont ensuite utilisé canons à eau et gaz lacrymogène pour les disperser.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.