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Gorbatchev : "Poutine doit partir maintenant"

L'ancien président soviétique a conseillé au Premier ministre russe, contesté par des dizaines de milliers de manifestants le 24 décembre à Moscou, de quitter le pouvoir.

Article rédigé par franceinfo
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Un manifestant portant une pancarte hostile à Vladimir Poutine, le 24 décembre 2011 à Saint-Petersbourg (Russie) (OLGA MALTSEVA / AFP)

Jusqu'ici ce sont des opposants sans réel poids politique, comme l'avocat blogueur Alexeï Navalni, que l'on entendait réclamer le départ de Vladimir Poutine. Mais le 24 décembre, c'est Mikhaïl Gorbatchev lui même qui l'a invité à se retirer du pouvoir.

Gorbatchev : "Poutine doit partir maintenant" (France 2)

Interviewé par la radio russe Echo de Moscou, le père de la perestroïka a déclaré : "Je conseillerais à Vladimir Vladimirovitch (Poutine) de partir maintenant. (...)Il a déjà fait trois mandats : deux en tant que président [2000-2008], un en tant que Premier ministre. Trois mandats, ça suffit."

Puis l'ancien dirigeant soviétique, interrogé sur la possibilité et l'opportunité d'un tel départ, a conclu : "Cela n'a rien de dramatique". Le hasard du calendrier fait que le prix Nobel de la paix 1990 a émis cet avis, vingt ans jour pour jour après qu'il ait lui-même quitté son poste de président, le 25 décembre 1991, signant la fin du régime soviétique russe.

Poutine reste sûr de lui

Mikhaïl Gorbatchev, qui a déjà dit avoir "honte" pour Poutine, a également apporté son soutien aux milliers d'opposants qui ont manifesté samedi  24 décembre dans pluseiurs grandes ville du pays pour contester la victoire de Vladimir Poutine aux élections législatives du 4 décembre, entachées de multiples fraudes. Ces manifestations ont rassemblé 120 000 personnes à Moscou selon les organisateurs, 29 000 selon la police.

Manifestation monstre contre Poutine à Moscou (France 2)

Pour l'heure, Vladimir Poutine reste sûr de lui et discret. Au lendemain de ces rassemblements, son porte-parole a simplement assuré que l'homme fort du Kremlin, candidat à un troisième mandat présidentiel en mars 2012, a "toujours le soutien de la majorité".

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