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Grèce : ce qui bloque encore dans les négociations

Nouvelle réunion ce lundi entre les ministres des Finances de la zone euro pour tenter d'éviter un défaut de paiement de la Grèce, et éloigner la menace d'une sortie du pays de la zone euro. Les dernières propositions grecques poussent à l'optimisme, même s'il reste des points de blocage entre Athènes et Bruxelles.
Article rédigé par franceinfo
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  (Alexis Tsipras, le Premier ministre grec, et Jean-Claude Junker, le président de la Commission européenne, le 22 juin 2015 © Maxppp)

Depuis l'arrivée au pouvoir en Grèce d'Alexis Tsipras, issu du parti de la gauche radicale Syriza, les points de blocage sont nombreux entre le pays et l'Union européenne. Tsipras veut renégocier les conditions auxquelles la Grèce emprunte au FMI et à l'Union européenne. A ce jour, il reste un écart de 900 millions d'euros entre les économies réclamées par les créanciers d'Athènes et la dernière offre du gouvernement grec. 

Les retraites Le principal point d'achoppement concerne les retraites. Bruxelles réclame des coupes de 450 à 900 millions d'euros dans le système grec des retraites pour 2015, et même un milliard 800 millions pour 2016. Cela passe notamment par l'augmentation des soins de santé, ou la suppression du 13e mois accordé aux retraités les plus modestes. Mais Alexis Tsipras en a fait son cheval de bataille : il refuse de toucher aux plus petites retraites qui ont, selon lui, déjà assez donné.

Les privatisations Le FMI et l'Union européenne réclament aussi une vague de privatisation dans de nombreux secteurs. Alexis Tsipras aurait finalement accepté de céder au privé les ports et les aéroports grecs, mais pas le secteur de l'électricité.

La restructuration de la dette Les créanciers de la Grèce sont revenus sur une promesse fait en 2012 : discuter d'une restructiration de la Grèce. La condition posée alors, c'était le retour à l'excédent budgétaire. C'est chose faite depuis janvier 2014, mais la zone euro a reculé sur la question de la restructuration. Concernant l'excédent budgétaire, il doit se poursuivre disent les créanciers. Alexis Tsipras leur a promis une rigueur budgétaire, mais il ne veut pas augmenter outre-mesure les taxes notamment en ce qui concerne les ménages les plus pauvres et les classes moyennes.

La hausse de la TVA Pour maintenir cet excédent budgétaire, la Grèce doit continuer d'augmenter ses recettes. Pour le FMI et l'Union européenne, cela passe par une augmentation de la TVA dans certains secteurs. Tsipras a mis en place une ligne rouge : il ne veut pas augmenter la TVA sur l'électricité. A l'inverse, il a accepté de limiter le taux le plus faible de 6% aux médicaments, aux livres et aux places de théâtre. Il propose aussi une nouvelle taxe sur les bénéfices des entreprises.

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