Impasse politique en Italie : la zone euro s'inquiète
Ce mardi matin, la bourse de
Milan a ouvert en chutant de près de 4%. Car les
conséquences des résultats des élections italiennes sont avant tout
économiques. Les Italiens ont choisi d'accorder la chambre des députés à la
gauche de Pier Luigi Bersani, et pas de majorité au Sénat. Une situation qui risque de
bloquer le pays. Au niveau européen, plusieurs pays ont exprimé leurs
inquiétudes au sujet de la zone euro.
Réaction française : pas
de panique
Pour Pierre Moscovici, certes les résultats des
élections italiennes sont "compliqués " et ils "créent des
difficultés ". Mais le ministre français de l'Economie, cela "remet pas
en cause les avancées de la zone euro ". Il a affirmé mardi qu'il fallait "prendre la situation
avec sang-froid et attendre les conclusions que les responsables politiques italiens
tireront de ce vote compliqué ".
Pierre Moscovici a également appelé les responsables politiques italiens à se rassembler autour "du
chef de file de la coalition arrivée en tête Pier Luigi Bersani " (centre
gauche). Il espère que le dirigeant sera en mesure de former un gouvernement "équilibré
et réformiste ".
Réaction espagnole : un
saut dans l'inconnu
Moins rassurant, José Manuel Garcia-Margallo,
le ministre espagnol des Affaires étrangères, a déclaré que le résultat des
élections italiennes était "un saut dans l'inconnu qui n'annonçait rien
de bon pour l'Italie ou pour l'Europe ". Il a notamment exprimé sa crainte
sur les spreads et les fluctuations
éventuelles des écarts entre taux d'intérêt sur les obligations souveraines.
Le ministre espagnol de l'Economie,
Luis de Guindos, a quant à lui estimé que les élections
italiennes avaient un effet de contagion sur les marchés. Une contagion qu'il
espère "de courte durée ". Il souhaite la "formation d'un
gouvernement stable " car selon lui, "ce qui est bon pour l'Italie est
bon pour l'Espagne ".
Réaction allemande : vite,
la stabilité
L'Allemagne y voit l'intérêt de toute l'Europe. Le
ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a déclaré qu'il "est essentiel et dans
l'intérêt de toute l'Europe que l'Italie se dote vite d'un gouvernement
stable et opérationnel (...). Les responsables politiques à Rome savent que l'Italie
a toujours besoin d'une politique de réformes, une politique de consolidation ".
Le ministre allemand
considère que le rôle de l'Italie pour résoudre la crise européenne de la dette
est "central " Il espère donc que "la politique de
consolidation et de réformes soit poursuivie de manière conséquente " par
le prochain gouvernement italien.
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