Cet article date de plus d'onze ans.

Après sa condamnation définitive, Berlusconi se dit "persécuté"

Le Cavaliere avait été condamné en appel à quatre ans dans l'affaire Mediaset. La Cour de cassation a confirmé cette condamnation.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'ancien président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, lors d'un vote au Sénat, à Rome (Italie), le 19 juillet 2013. (REMO CASILLI / REUTERS)

La Cour de cassation italienne a confirmé la peine de prison de Silvio Berlusconi, jeudi 1er août , après deux journées de débats sur l'affaire Mediaset. L'ancien président du Conseil italien avait été condamné en première instance et en appel à quatre ans de prison, dont trois couverts par une amnistie.

En revanche, la Cour de cassation a décidé de faire rejuger en appel son interdiction d'exercer une fonction publique pendant cinq ans. La cour d'appel de Milan doit se prononcer rapidement, sans doute en septembre, car il y aura prescription à la fin de l'année. 

"Je n'ai jamais trempé dans un système de fraude fiscale. Il n'y a pas de fausses factures dans l'histoire de Mediaset", a réagi Silvio Berlusconi après la décision de la Cour de cassation. Le Cavaliere se dit "persécuté par les magistrats" depuis vingt ans (en intégralité en italien). Selon lui, l'Italie "ne sait pas être juste surtout envers ses citoyens honnêtes".

L'Italie "ne sait pas être juste", selon Berlusconi (France 2)

Une première pour le Cavaliere

Silvio Berlusconi était accusé d'avoir utilisé son empire audiovisuel Mediaset, pour racheter les droits de diffusion "gonflés" de films, acquis au préalable par des sociétés écrans lui appartenant. Le groupe aurait constitué des caisses noires à l'étranger et réduit ses bénéfices en Italie afin de payer moins d'impôts.

Silvio Berlusconi, 76 ans, ne devrait pas aller en prison en raison de son âge, comme l'expliquait francetv info dans cet article. Depuis son entrée en politique, le Cavaliere a multiplié les démêlés avec la justice, sans jamais être condamné définitivement, puisqu'il avait toujours, jusqu'à présent, bénéficié de la prescription ou été acquitté.

La coalition gouvernementale en danger

Cette confirmation de condamnation risque de semer le trouble dans le jeu politique italien. A la fois au sein du Peuple de la liberté (PDL) – le parti de Silvio Berlusconi – mais également au Parti démocrate (PD), le principal parti de gauche, qui participe au gouvernement de coalition d'Enrico Letta. Une partie de la gauche pourrait désormais juger impensable de continuer à gouverner avec le parti d'une personne condamnée. Ce qui pourrait provoquer de nouvelles élections.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.