La Commission européenne a refusé de rejeter entièrement l'exploitation des gaz de schiste en Europe.
Si l'exploitation de ces gaz a été interdite en France à cause des menaces potentielles sur la santé et l'environnement, l'Union européenne reste elle tiraillée entre sécurité énergétique et environnement.
Lors de la présentation d'une enquête démontrant l'inquiétude des citoyens européens face aux changements climatiques, Connie Hedegaard, commissaire en charge du climat, a déclaré ne "pas être favorable à un moratoire". "On ne peut pas dire non d'emblée à une technologie", a-t-elle justifié.
Günther Oettinger, commissaire en charge de l'énergie, s'est prononcé pour l'adoption de normes communes à l'UE et devrait soumettre une proposition en 2012.
Des normes seront difficiles à établir en commun, car le sujet divise l'UE, avec deux positions extrêmes affichées par les pays détenteurs des plus importantes réserves. La Pologne (5,2 milliards de m3) voit dans leur exploitation un moyen de se libérer de la dépendance des livraisons russes, et la France (5 milliards de m3), qui, sous la pression de son opinion publique, a interdit la technique contestée de la fracturation hydraulique et a abrogé trois permis de recherche sur son territoire.
Un rapport publié par le centre européen pour la sécurité énergétique (Eucers) estime que les ressources en gaz de schiste dans ses sous-sols permettrait à l'UE de couvrir la demande pendant 60 ans. L'association pour la Santé et l'Environnement (HEAL) basée à Bruxelles a pour sa part dénoncé vendredi les dangers potentiels que la fracturation hydraulique représente pour l'environnement et la santé.
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