La Commission européenne présente son plan d'action pour l'immigration et l'asile

La Commission européenne a adopté ce mercredi une série de mesures pour venir en aide aux migrants qui tentent de gagner l'Union européenne en traversant la Méditerranée. Ce plan d'action entend éviter les embarquements des migrants, secourir ceux qui ont pris la mer et gérer leur accueil à leur arrivée dans l'Union européenne. C'est ce dernier point qui suscite le plus de débat au sein des Etats membres.

La Commission veut en effet imposer la solidarité aux Etats et modifier la règle qui impose la prise en charge des demandeurs d'asile dans le pays d'arrivée. Selon le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, "l'Union européenne a besoin d'un système permanent qui permette le partage des demandeurs d'asile ". L'idée serait donc d'instaurer des quotas pour permettre une distribution plus équitable des quotas.

La Grande-Bretagne opposée

Les migrants seraient accueillis dans les pays européens selon une clé de répartition fondée sur la taille du pays, la croissance économique et d'autres critères. L'Allemagne, la France et l'Italie seraient les principaux foyers d'accueil. La Grande-Bretagne et la Hongrie ont déjà annoncé leur opposition à ce principe de quotas.

"Les migrants qui tentent de gagner l'Union européenne en traversant la Méditerranée devraient être renvoyés ", a ainsi déclaré la ministre de l'Intérieur britannique Theresa May. La Commission lui a immédiatement rétorqué que "le pire serait de ne rien faire ".

La destruction des bateaux

Mais la Commission européenne ne s'est pas penchée que sur la question de la gestion de l'accueil des migrants. Elle préconise également la lutte contre les passeurs et la destruction des bateaux. L'emploi de la force doit être discuté par les ministres des Affaires étrangères lundi prochain. Enfin, l'Europe insiste également sur la nécessité de renforcer les moyens de surveillance et de sauvetage en Méditerranée pour éviter les dramatiques naufrages qui se sont multipliés ces derniers mois. C'est la mission assignée aux opérations Triton en Italie et Poséidon en Grèce, dont le budget et les moyens vont être accrus.

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Le plan sera discuté par les ministres de l'Intérieur de l'UE le 15 juin à Luxembourg, puis soumis aux dirigeants lors du sommet de Bruxelles du 30 juin. "Il est fort probable qu'il va être massacré, comme l'a été le dernier plan d'action présenté par la Commission européenne en décembre 2013 après un naufrage près de l'île italienne de Lampedusa ", détaillent plusieurs sources européennes.