La cour d'appel de Palerme a confirmé la condamnation d'un sénateur pour médiation entre Berlusconi et la Cosa Nostra
Il s'agit de Marcello Dell'Utri, du parti du Peuple de la Liberté (PDL), un proche de Berlusconi.
Il a été condamné en juin à 7 ans de prison pour s'être fait "le lien entre l'organisation mafieuse Cosa Nostra, représentée par son responsable le plus influent à l'époque, Stefano Bontate, et Silvio Berlusconi". Sentence confirmée vendredi en appel.
Un porte-parole du gouvernement accompagnant Silvio Berlusconi au sommet de l'Otan à Lisbonne a dit ne pas avoir de commentaires à formuler dans l'immédiat. Silvio Berlusconi et Marcello Dell'Utri ont démenti par le passé tout lien avec la mafia.
Le président du Conseil, dont la cote de popularité n'a jamais été aussi faible depuis son retour aux affaires en 2008, est actuellement fragilisé par les divisions au sein du centre-droit et par une nouvelle affaire de moeurs en raison de ses liens avec une jeune danseuse de night club. Le parlement se prononcera sur l'avenir du gouvernement le 14 décembre.
Marcello Dell'Utri est un ami de longue date de Silvio Berlusconi. Il a été président de la compagnie publicitaire du "Cavaliere", Publitalia, membre fondateur de Forza Italia, la formation politique qui s'est ensuite fondue au sein du Peuple de la Liberté, et directeur de la campagne électorale de 1994 qui a pour la première fois propulsé l'homme d'affaires au pouvoir.
Les accusations d'un repenti
Le parquet avait accusé Marcello Dell'Utri de contacts fréquents avec la mafia du temps où il était employé de Berlusconi entre 1974 et 1994. La cour d'appel n'a cependant trouvé aucune preuve d'un lien éventuel avec la mafia après 1992.
Cette affaire examinée à Palerme a débuté en 1997. Elle a connu un épisode décisif avec le témoignage d'un ancien dirigeant de Cosa Nostra, arrêté en 2002, qui a fourni au parquet ses principaux éléments d'accusation.
Ce repenti, Antonino Giuffre, a affirmé que Marcello Dell'Utri était le contact principal de la mafia avec Forza Italia. Il a aussi affirmé que Silvio Berlusconi avait rencontré le chef de Cosa Nostra, accusation qualifiée de "ridicule" par les avocats du président du Conseil.
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