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La France devrait échapper à la récession, selon Bruxelles

Selon les prévisions économiques de la Commission européenne publiées ce mardi, la France connaîtra une légère croissance (0,2%) cette année, un peu plus importante par la suite (0,9% en 2014, 1,7% en 2015). En revanche, elle ne parviendra pas à passer sous les 3% de déficit en 2015, comme elle s'y était engagée : Bruxelles table sur un déficit de 4,1% cette année, 3,8% l'an prochain, et 3,7% en 2015.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
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L'embellie économique se confirmerait-elle en France ? La Commission européenne a en tout cas validé le scénario plutôt optimiste retenu par le gouvernement, et validé par l'Insee. Selon Bruxelles, la France connaîtra cette année une légère croissance, de 0,2% ; celle-ci s'accélèrera l'an prochain (+0,9%) et encore plus en 2015 (1,7%). 
Dans ses précédentes prévisions, publiées en début d'année, Bruxelles était plus pessimiste, et tablait sur une récession de 0,1% cette année, suivie d'un rebon de 1,1% en 2014.

Réaction immédiate du ministre de l'Economie, Pierre Moscovici : "ce chiffre (de 0,9%) est crédible, et même prudent ; j'ai la conviction que nous pouvons faire significativement plus" .

Le déficit encore hors des clous

Ce qui est nettement moins positif en revanche, c'est le déficit. Paris ne rentrera pas dans les clous à temps... Bruxelles lui avait laissé deux ans de plus, jusqu'en 2015, pour limiter son déficit à 3% du PIB. Selon ses dernières prévisions, on en sera encore loin. Le déficit atteindra 4,1% cette année, alors qu'il aurait dû se limiter à 3,9% ; 3,8% l'an prochain alors qu'il aurait dû être de 3,6% ; et 3,7% en 2015 au lieu de 2,8% attendus.

Mais le commissaire européen chargé des Affaires économiques, Olli Rehn, a promis de se concentrer dans son analyse sur "l'ajustement structurel" et non le chiffre nominal pour juger des efforts de Paris. La Commission européenne dira le 15 novembre si elle est satisfaite du projet de budget de la France pour 2014 - Bruxelles est désormais autorisé à demander aux Etats membres de revoir leur budget en cas de dérapage anticipé du déficit public et de la dette.

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