Cet article date de plus de cinq ans.

Brexit : "L'heure tourne, arrêtez de parler, agissez !" lance le Premier ministre luxembourgeois à Boris Johnson

Les deux hommes se sont rencontrés, lundi, à Luxembourg. Mais la discussion a, une nouvelle fois, tourné au dialogue de sourds.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 16/09/2019 16:57 Mis à jour le 16/09/2019 18:30

Temps de lecture : 1min

Les Premiers ministres britannique et luxembourgeois, Boris Johnson et Xavier Bettel, le 16 septembre 2019, à Luxembourg. (FRANCOIS WALSCHAERTS / AFP) — Les Premiers ministres britannique et luxembourgeois, Boris Johnson et Xavier Bettel, le 16 septembre 2019, à Luxembourg. (FRANCOIS WALSCHAERTS / AFP)

Il était pourtant annoncé, mais il n'est pas venu. Boris Johnson ne s'est pas présenté comme prévu à la conférence de presse qui suivait sa rencontre avec son homologue luxembourgeois, lundi 16 septembre. Xavier Bettel n'a d'ailleurs pas mâché ses mots lors de cette entrevue consacrée au Brexit. "L'heure tourne", "arrêtez de parler, agissez ! a-t-il lancé au Premier ministre britannique. Ne faites pas de l'Union européenne le méchant de l'histoire."

Le Premier ministre britannique, qui a eu plus tôt un déjeuner de travail avec le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, était arrivé sous les huées de dizaines de personnes.

Boris Johnson turns up to meet Xavier Bettel to a very loud chorus of boos from the anti-Brexit protest just outside. pic.twitter.com/P0qJpeaCm8
— Nick Gutteridge (@nick_gutteridge) September 16, 2019

Le chef du gouvernement luxembourgeois a confirmé qu'il n'y avait "pas de proposition concrète sur la table" de la part de Londres, comme l'avait déploré plus tôt la Commission européenne. Ni la Commission, ni les 27 "n'accepteront à aucun moment d'être responsables (...) pour le bazar dans lequel nous sommes".

Il a aussi indiqué qu'un éventuel report du Brexit, initialement prévu le 31 octobre (report auquel est opposé Boris Johnson) n'était possible "que s'il y avait une raison" pour le justifier. "On ne peut pas prendre l'avenir en otage pour des motifs policitiens", a dit Xavier Bettel. S'exprimant sur la télévision britannique à l'issue de la rencontre, Boris Johnson a quant à lui estimé qu'il y avait une "bonne chance d'accord" mais que l'UE devait "bouger".