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Brexit : "Nous les regretterons toujours, ils nous regretteront un jour", dit la ministre des Affaires étrangères aux Britanniques

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Article rédigé par franceinfo
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Alors que Theresa May s'apprête à soumettre au Parlement britannique l'accord conclu avec l'UE, la ministre française chargée des Affaires européennes, Nathalie Loiseau, affirme qu'il s'agit d'un "bon accord", mais d'une "mauvaise nouvelle."

"Ce que l'on peut dire aux Britanniques, c'est qu'il ne peut pas y avoir de meilleur accord. C'est ça ou pas d'accord", a déclaré lundi 26 novembre sur franceinfo Nathalie Loiseau, ministre chargée des Affaires européennes, au sujet de l'accord sur le Brexit entre l'UE et la Royaume-Uni. Lundi, Theresa May réunit son cabinet avant la soumission de cet accord au Parlement britannique. "Ce qui a été conclu, c'est un bon accord, mais une mauvaise nouvelle", a ajouté la ministre.

franceinfo : Que pensez-vous de cet accord ?

Nathalie Loiseau : Le Brexit n'est pas une bonne nouvelle pour l'Union européenne, c'est certain, pas pour les Britanniques, c'est notre conviction. Nous les regretterons toujours, ils nous regretterons un jour. Ça n'est que la fin du début. Nous nous sommes mis d'accord sur les conditions de notre séparation, il reste encore à ce que les Britanniques ratifient cet accord. Ensuite, il faut construire une relation future, aussi étroite que possible parce que c'est un grand allié, un grand pays, mais ce sera moins bien que quand ils étaient État membre.

L'Europe est-elle plus forte sans eux ?

Cela n'est jamais simple l'Europe, mais c'est toujours essentiel. On le voit sur beaucoup de sujet. Les Britanniques dehors ce n'est pas une bonne nouvelle, mais sur l'Europe de la défense on a avancé en un an beaucoup plus vite qu'avant et c'est peut-être parce que les Britanniques s'en vont.

Theresa May n'a pas de majorité pour faire voter cet accord. Que se passera-t-il si le Parlement lui dit non ?

On verra si elle aura une majorité ou non. Elle a beaucoup de talent, d'engagement, de résistance, elle l'a prouvé en un an de négociation. Ce n'est pas à moi de dire si elle a une majorité ou pas. Ce que l'on peut dire aux Britanniques, c'est qu'il ne peut pas y avoir de meilleur accord. C'est ça ou pas d'accord. Il y a un risque, s'il n'y a pas de majorité, qu'il n'y ait pas d'accord de retrait et nous nous y préparons.

Les Britanniques peuvent-ils retourner aux urnes pour un second référendum sur le Brexit ?

C'est à eux de le décider, certainement pas à nous. Nous n'avons aucune leçon à leur donner, aucun conseil. Rien ne l'interdit. Ce n'est pas nous qui avons mis les Britanniques dehors, la porte reste ouverte.

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