La Grèce à la recherche de l'impossible gouvernement
Il a abandonné après moins d'une journée. "Nous avons fait tout ce que nous pouvions , assure Antonis Samaras. C'était impossible. Je remets mon mandat ." Le chef de Nouvelle démocratie, parti arrivé en tête des législatives avait été chargé par le président de la République grecque de former un gouvernement. Il faut pour cela rassembler au moins 151 députés.
Avec 108 sièges (plus d'un tiers du Parlement) pour 18,8% des suffages, le premier parti grec ne peut pas gouverner seul. Pire : après le refus de la gauche radicale Syriza (52 sièges) de former s'allier avec lui, Nouvelle démocratie aurait eu besoin de deux partenaires.
Le Pasok et ses 41 députés, mais aussi vers les partis socialiste ou conservateur dissidents, qui se distinguent par leur refus des plans de rigueur successifs.
Tentative de coalition anti-rigueur
Le président Karolos Papoulias va désormais
donner sa chance à Syriza, un mouvement de gauche radicale. Le parti arrivé en deuxième position, avec 16,8% des voix, compte 52 députés. Alexis Tsipras, son chef de file, sera reçu demain midi à la présidente de la République. Il aura trois jours pour rassembler une coalition avec les "pouvoirs de gauche " anti-rigueur. Mais pour atteindre la majorité, il aura besoin du soutien d'au moins un parti de droite.
En cas d'échec, le troisième parti du pays, le Pasok aura aussi sa chance. Si dans neuf jours la Grèce n'a toujours pas de gouvernement, une dernière conciliation sera tentée, avant de faire à nouveau voter les Grecs. D'ores et déjà, des médias grecs envisagent des législatives le 17 juin.
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