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La Russie inculpe de "piraterie" les militants de Greenpeace

Ces trente militants de Greenpeace appartenaient à l'équipage de l'"Artic Sunrise". Ils risquent des peines de 10 à 15 ans de prison.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Roman Dolgov, l'un des militants de Greenpeace accusés de piraterie, le 26 septembre 2013 au tribunal de Mourmansk (Russie). (IGOR PODGORNY / GREENPEACE INTERNATIONAL / AFP)

Piraterie en bande organisée. C'est le chef d'inculpation retenu contre cinq militants de l'ONG Greenpeace par la justice russe, mercredi 2 octobre. Le vidéaste britannique Kieron Bryan, la Brésilienne Ana Paula Alminhana Maciel, le Suédo-Américain d'origine russe Dmitri Litvinov, la Finlandaise Sini Saarela et le Russe Roman Dolgov font partie d'un groupe de 30 personnes arrêtées la semaine dernière après une action contre une plateforme pétrolière dans l'Arctique. 

Ce chef d'inculpation est passible, en Russie, de peines de 10 à 15 ans de prison. "Les inculpations de piraterie ne sont pas fondées et ne s'appuient sur aucune preuve", a déclaré Irina Issakova, avocate de Greenpeace. Elle a indiqué que l'ONG avait l'intention de porter plainte contre les "actions illégales des enquêteurs et des organes judiciaires", affirmant que plusieurs irrégularités, notamment lors de l'arrestation des militants à bord de l'Artic Sunrise, avaient eu lieu dans cette affaire.

La "menace la plus sérieuse" depuis le "Rainbow Warrior"

Kumi Naidoo, directeur exécutif de Greenpeace International, a dénoncé une décision "irrationnelle, destinée à intimider et à réduire au silence" l'organisation. Il a aussi estimé qu'il s'agissait de la "menace la plus sérieuse" contre l'activité "pacifique" de l'association depuis l'épisode du Rainbow Warrior, coulé en 1985 en Nouvelle-Zélande par les services secrets français, alors qu'il faisait campagne contre les essais nucléaires menés en Polynésie. L'opération avait fait un mort.

Les militants, parmi lesquels figurent un Français et le capitaine du Rainbow Warrior, ont été placés en détention à Mourmansk (nord-ouest) et dans sa région à la suite de l'arraisonnement, le 19 septembre en mer de Barents (Arctique russe), de leur navire, l'Arctic Sunrise, par un commando héliporté des gardes-côtes russes. Auparavant, plusieurs d'entre eux avaient tenté d'escalader une plateforme pétrolière du géant russe Gazprom pour en dénoncer le risque écologique.

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