La Russie, "une des plus grandes puissances nucléaires", rappelle Poutine
“Je vous rappelle que nous sommes une des plus grandes puissances nucléaire s”. Cette phrase n’est pas passée inaperçue, vendredi, lors du forum international de la jeunesse qui se déroulait à Seliger, le jour d'une réunion de crise de l'Otan.
Vladimir Poutine a profité d’un échange avec différents jeunes pour réaffirmer sa puissance militaire et son contrôle sur l’arme de dissuasion nucléaire. "Nous ne cessons de renforcer ce potentiel et nous le ferons à l'avenir. Ce n’est pas pour menacer qui que ce soit, mais pour nous sentir en sécurité " a-t-il ajouté.
“La Russie est loin d’être impliquée dans un conflit à grande échelle. Nous ne voulons pas que cela arrive” a nuancé Vladimir Poutine pendant son entretien. “Mais naturellement, nous devons toujours être prêts à répondre en cas d’agression ”, a-t-il expliqué avant d’ajouter que “les partenaires de la Russie… devraient comprendre qu’il vaut mieux ne pas nous chercher ”.
“L’Europe doit agir”
Depuis l’arrivée dans l’est de l’Ukraine de centaines de blindés et de soldats venus de Russie, les réactions s’enchaînent. Selon un communiqué final d'un sommet qui s'est tenu ce samedi à Bruxelles, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne vont demander à la commission européenne de lancer au plus vite la préparation de nouvelles sanctions contre la Russie. "Il y a, face à cette aggravation de la tension, de nouvelles décisions à prendre ", et "l'Europe doit agir ", avait déclaré en début d'après-midi François Hollande, évoquant le risque que ce conflit “ne débouche sur une véritable guerre ”.
La France est prête "pour permettre qu'il puisse y avoir une rencontre (...) mais il y a des préalables: que la Russie marque par des gestes sa volonté d'en terminer ", avait-il expliqué. Ce même jour, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, avait lui mis en garde contre “un point de non retour ”.
Poutine compare les Ukrainiens aux nazis
Vendredi, Poutine semblait avoir trouvé en son homologue ukrainien, Porochenko, “un partenaire ” avec qui “on peut dialoguer ”. Une première puisque que le chef d’Etat russe affichait jusqu'alors son mépris à l’actuel gouvernement depuis le départ de l’ancien Président Viktor Ianoukovitch. Le même jour, pourtant, il comparait les troupes ukrainiennes aux nazis.
“Des petits villages et des grandes villes entourés par une armée ukrainienne qui frappe directement des zones résidentielles simplement pour détruire des infrastructures... Cela me rappelle les évènements de la Seconde guerre mondiale, quand les occupants nazis... encerclaient nos villes ”, a-t-il déclaré.
Suite à une contre-offensive menée en partie la semaine dernière, près de 50 % du territoire des régions de Donetsk et Lougansk sont désormais contrôlés par les séparatistes, selon un de leur responsable Alexeï Mozgovoï.
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