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La Suisse, épouvantail FN de Hollande

La progression de l’extrême droite? Rien à voir avec le chômage! La preuve : la Suisse. C’est la démonstration en vogue au sommet de l’Etat.
Article rédigé par Anne-Laure Dagnet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Toni Brunner, le président de l'UDC, le parti de la droite populiste qui a remporté les élections fédérales en Suisse © REUTERS / Romina Amato)

La percée de l’extrême droite lors des législatives en Suisse le dimanche 18 octobre n’a pas échappé à François Hollande. Le lendemain sur une radio, le président a testé une démonstration en se servant de l’exemple suisse : "Taux de chômage? 3%. Croissance? 3%. Donc qu'on ne nous dise pas que c’est un problème économique".

L’argument était déjà prêt à servir. Les snipers de l’exécutif l’ont testé quelques jours auparavant. Exemple avec cet élu, ami du Premier ministre : "L’extrême droite progresse partout, même dans les pays à forte croissance comme la Suisse". La suite de la démonstration tend à prouver que ce n’est pas un problème de chômage ou de croissance, mais plutôt un problème de valeurs. "On est dans un moment où il faut défendre la république" conclut ce député PS. Le chef de l’Etat a dit sensiblement la même chose lundi dernier quand il a alerté les électeurs des dangers d’un vote Front national aux élections régionales : "On ne joue pas avec des votes pour envoyer un message parce qu’on est en colère. Chaque citoyen est responsable" . La boucle est bouclée, si Marine Le Pen gagne une ou plusieurs régions, les électeurs n’auront qu’à s’en prendre à eux-mêmes. 

Une info du zapping politique de France Info diffusé du lundi au vendredi à 8h23 et 10h10

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