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La Ville de Paris débordée face à l'afflux de migrants installés porte de la Chapelle

Le Conseil de Paris a interpellé le gouvernement mardi pour demander l'ouverture de nouveaux centres d'accueil des migrants en France. L'accueil humanitaire de la porte de la Chapelle est saturé et 1 500 migrants campent toujours sur les trottoirs du quartier.

Article rédigé par Gaële Joly, franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Environ 1 500 migrants campent sur les trottoirs du quartier de la porte de la Chapelle à Paris.  (GAELE JOLY / FRANCEINFO)

La Ville de Paris est débordée par l'afflux de migrants, notamment dans le quartier de la porte de la Chapelle. Le centre humanitaire mis en place par la mairie est complètement saturé et 1 500 migrants vivent sur les trottoirs du quartier. Le Conseil de Paris a interpellé le gouvernement mardi 4 juillet pour demander l'ouverture de nouveaux centres, notamment dans d'autres villes de France. Anne Hidalgo, la maire, doit aussi annoncer jeudi 6 juillet de nouvelles mesures pour tenter de mettre ces migrants à l'abri et soulager le quartier.

Un campement qui grossit tout les jours

Ces migrants passent la nuit à même le trottoir. Ils ont parfois une tente, comme Amin qui n'a cependant ni matelas ni couverture. Pour lui, les nuits sont dures. "Je n'ai trouvé ni eau, ni nourriture et je n'ai pas dormi"', raconte ce Soudanais, en anglais. À ses côtés, Omar, un autre Soudanais, vient d'arriver dans le campement. Il ne comprend pas ce qu'il fait là, au milieu des poubelles, après avoir traversé tant d'épreuves. "J'ai jamais imaginé ça comme ça. C'est juste une politique pour freiner les réfugiés mais ce n'est pas normal du tout", regrette-t-il. 


Les 1 500 migrants installés dans le quartier de la porte de la Chapelle vivent dans des conditions très difficiles.  (GAELE JOLY / RADIO FRANCE)

Chaque jour, ils sont plusieurs dizaines à venir gonfler les rangs de ce nouveau campement de rue, au milieu des habitants du quartier. "Ça fait des semaines qu'on dit qu'il faut agir et qu'il ne faut pas attendre que ça enfle !", s'indigne Gaël Manzi, le cofondateur d'Utopia 56, une association qui aide les migrants. "Maintenant on est dedans et j'espère qu'on va réussir à vraiment avoir quelque chose pour les gens qui sont dans la rue." Pour lui, on ne peut pas les laisser dans une telle misère. "Il faut qu'on arrête de faire croire qu'ils ne sont pas là, il faut qu'on les prenne en compte." Il est très dubitatif sur l'efficacité d'un unique camp en France pour accueillir les primo-arrivants. 

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