Le Conseil de Paris demande à l'Etat une "mise à l'abri" des migrants vivant près du centre de la Chapelle
Un millier de personnes campent actuellement à l'extérieur de ce centre d'accueil dans l'espoir d'y être admises.
Le Conseil de Paris a demandé à l'unanimité, mardi 4 juillet, une "mise à l'abri dans les prochains jours" des migrants de plus en plus nombreux autour du centre de la Chapelle. Le Conseil, présidé par Anne Hidalgo, réclame à l'Etat l'ouverture d'autres centres en France pour les adultes et les mineurs isolés. Un millier de personnes campent actuellement à l'extérieur de ce centre d'accueil dans l'espoir d'y être admises.
La fluidité du dispositif de mise à l'abri est "insuffisante", selon la Ville de Paris, qui note une "dégradation préoccupante" de la situation tant pour les migrants que pour les riverains. Le centre de la Chapelle a déjà accueilli quelque 10 000 personnes depuis son ouverture, en novembre.
"Tous les départements ne jouent pas le jeu"
"La balle est du côté de l'Etat. Mais mise à l'abri ne veut pas dire dispersion", a précisé Anne Hidalgo (PS), devant la presse. La maire de Paris, qui a rencontré Edouard Philippe et Nicolas Hulot à ce sujet, plaide pour une "clé de répartition" des demandeurs d'asile sur tout le territoire. Le Conseil de Paris demande à l'Etat l'ouverture de nouveaux centres, notamment dans les "métropoles situées sur les routes migratoires". "Tous les départements ne jouent pas le jeu, il faut une solidarité nationale", a encore affirmé Anne Hidalgo.
Le Conseil a par ailleurs voté le financement de 300 000 euros pour un dispositif "exceptionnel" destiné à accueillir cet été des jeunes dans un hôtel de Gennevilliers (Hauts-de-Seine). La capitale va, en outre, renforcer les "maraudes" pendant la période estivale pour s'occuper des plus vulnérables.
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