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Le fisc italien demande aux citoyens de dénoncer le travail au noir

Des milliers de questionnaires ont été envoyés par le fisc aux Italiens ces dernières semaines. Selon le quotidien La Repubblica, les citoyens suspectés d'avoir eu recours au travail au noir sont censés y signaler leurs paiements non déclarés, mais ne risqueraient rien en cas de fausse déclaration. Dans ce pays où le marché noir est un véritable commerce parallèle, la lutte contre l'évasion fiscale se poursuit.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (SIPA)

"Dites-nous où vous avez payé au noir : vous ne risquez
rien. Mais si vous 
mentez, vous pourriez être déféré à la justice ". Voici
le message diffusé dans un questionnaire distribué par le fisc italien à des milliers de citoyens depuis quelques semaines. Le but est clair : combattre l'évasion fiscale des particuliers qui déclarent peu ou rien au fisc mais disposent de biens d'une valeur importante. 

Ces questionnaires ne sont donc pas envoyés au hasard. Seules des personnes pouvant confirmer le soupçon d'une évasion fiscale reçoivent le fameux questionnaire. Autrement dit, le fisc s'adresse aux premiers concernés : les clients des personnes travaillant sans le déclarer.

Sanction pour les clients menteurs

Selon le quotidien italien La Repubblica , ceux qui mentiront ou répondront de manière évasive ou incomplète risquent une amende allant de 258
à 2.066 euros.

Par l'intermédiaire de cette méthode, la police italienne contrôle notamment des
studios de médecins à Bari, ainsi qu'un architecte à Lecce, qui déclare
ne gagner pratiquement rien mais possède un voilier de plusieurs centaines de milliers
d'euros. Les forces de l'ordre contrôlent également dans toutes les grandes
villes universitaires, par l'intermédiaire des étudiants, les conditions de facturations de loyers de leurs logements, déclarés ou non.

Depuis quelques années en Italie, tous les gouvernements successifs ont
fait une priorité de la lutte contre l'évasion fiscale. Ce
fléau est estimé entre 120 à 150 milliards d'euros par an.

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